Le président élu du Niger alerte sur «les liens entre la crise et Moscou»
Le dirigeant du pays, actuellement retenu comme otage dans son palais présidentiel, s'est exprimé par écrit jeudi soir dans le Washington Post pour alerter sur les liens entre la crise et le Kremlin. Le coup d'Etat pourrait faire passer l'ensemble de la région du Sahel sous «influence» de la Russie, via les mercenaires du groupe Wagner.
Le président et son gouvernement ont été renversé le 26 juillet par des militaires putschistes.
Les auteurs du coup d'Etat ont annoncé jeudi soir mettre «fin» aux «fonctions» d'ambassadeurs du Niger en France, aux Etats-Unis, au Nigeria et au Togo, dans un communiqué lu à la télévision nationale.
Ce au moment où les pressions pour rétablir l'ordre constitutionnel se multiplient internationalement:
Selon le chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani, il n'y a «aucune raison objective» de «quitter» le pays. Les Etats-Unis, partenaires du Niger comme la France, ont de leur côté affrété un avion pour évacuer leur personnel non essentiel du Niger, quand le président Joe Biden a appelé «à la libération immédiate du président Bazoum».
Les deux alliés de ce pays en proie à des violences jihadistes depuis plusieurs années y déploient respectivement 1100 et 1500 militaires, dont l'évacuation n'est pas prévue. Le dirigeant nigérien, âgé de 63 ans, est retenu avec sa famille depuis une semaine dans sa résidence présidentielle. L'électricité y a été volontairement coupée jeudi, a affirmé son parti. (ats/jch)
