Le djihadiste Seïf al-Adl est le chef d'Al-Qaïda depuis qu'Ayman al-Zawahiri a été tué à l'été 2022, a dit mercredi le département d'Etat américain.
Ce rapport avait indiqué que le point de vue dominant chez les Etats membres était que Seïf al-Adl était «maintenant le dirigeant de facto d'Al-Qaïda, représentant la continuité pour l'instant».
Mais, selon ce texte, le groupe ne l'a pas formellement déclaré «émir» pour deux raisons: d'abord parce que c'est un sujet délicat vis-à-vis des autorités talibanes en Afghanistan, qui n'ont pas voulu reconnaître que Zawahiri a été tué par les Américains dans une maison à Kaboul l'an dernier.
Ensuite parce que Seïf al-Adl réside en Iran, pays majoritairement chiite, alors qu'Al-Qaïda est un groupe sunnite:
Seïf al-Adl, aujourd'hui sexagénaire, était jadis lieutenant-colonel dans les forces spéciales égyptiennes. Il est une figure de la vieille garde d'Al-Qaïda. Il a aidé à bâtir les capacités opérationnelles du groupe et a formé certains des pirates de l'air qui ont pris part aux attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis, selon le Counter Extremism Project.
Il est en Iran depuis 2002 ou 2003 et si au départ il était en résidence surveillée, il a pu plus tard faire des voyages au Pakistan, d'après Ali Soufan, un ancien enquêteur du FBI. Il écrivait en 2021 dans le CTC Journal:
(ats/jch)