«Les enfants ne sont pas responsables de leur situation [...] Leurs mères devront répondre de leurs actes devant la justice pénale», a indiqué le ministre allemand des affaires étrangères Heiko Maas dans un communiqué. Au cours de la même opération, menée avec le soutien logistique de l'armée américaine, le Danemark a en effet fait sortir de Syrie trois femmes et 14 enfants, selon un communiqué.
Un grand nombre d'entre elles ont été placées en détention après leur arrivée en Allemagne. «Il s'agit essentiellement d'enfants malades ou ayant un tuteur en Allemagne, ainsi que de leurs frères et soeurs et de leurs mères», selon le ministère allemand. Ils étaient détenus dans le camp de Roj, dans le nord-est de la Syrie, sous contrôle kurde.
Selon le quotidien Bild, des représentants du ministère allemand des affaires étrangères et de la police criminelle ont atterri mercredi matin dans le nord de la Syrie à bord d'un avion de l'armée américaine. L'avion est ensuite reparti avec les femmes et les enfants pour le Koweït où le groupe a pris un vol vers Francfort, arrivé dans la soirée.
Les femmes originaires de plusieurs régions d'Allemagne sont âgées de 30 à 38 ans. Selon le Spiegel, six d'entre elles font l'objet d'un mandat d'arrêt. Toujours selon le journal:
Selon Bild, il reste encore environ 70 adultes ayant la nationalité allemande dans des camps sous contrôle kurde dans le nord de la Syrie, ainsi qu'environ 150 enfants de nationaux allemands.
La Suisse refuse de rapatrier activement ses ressortissants de Syrie et d'Irak, tout en admettant que ces personnes ont le droit de revenir sur le territoire.
En 2019, le Conseil fédéral mentionnait une vingtaine de ressortissants suisses détenus dans ces deux pays pour des motifs terroristes présumés. Au total, plusieurs milliers d'enfants de différents pays font face à des conditions de vie très dures dans le nord-est de la Syrie. (ats/mndl)