Une grève du personnel de sécurité était en cours jeudi matin dans plusieurs aéroports en Allemagne. Plus d'un millier de vols devaient être annulés dans la journée, avant la poursuite de négociations collectives sur les salaires.
A Francfort (Ouest), 310 vols ont été annulés sur un total de 1120 décollages et atterrissages prévus et davantage d'annulations pourraient être annoncées en journée, a indiqué à l'AFP un porte-parole de Fraport, l'opérateur du premier aéroport allemand. Aucun départ n'est possible à Francfort. Les passagers en correspondance pouvant, eux, poursuivre leur voyage, mais au prix de temps d'attente prolongés, a poursuivi cette source. Même situation à l'aéroport de Berlin-Brandebourg ce jeudi. Les 170 décollages et atterrissages avec près de 50 000 passagers qui étaient prévus pour la journée sont donc annulés.
D'autres aéroports ont également informé de l'annulation de départs en raison du manque de personnel de contrôle de sécurité. Au total, ce sont au moins 1100 liaisons dans tout le pays qui devraient être annulées jeudi, selon la fédération des aéroports allemands (ADV).
Les avions de la compagnie aérienne suisse sont également cloués au sol. Au total, ce sont près de 3000 passagers qui se retrouvent bloqués en Allemagne en raison de cette grève, rapporte notamment 24 Heures. En outre, à l’aéroport de Genève, six vols sont annulés. En sens inverse, trois vols au départ de Francfort et un au départ de Düsseldorf sont également concernés. Deux autres vols en direction de Düsseldorf sont également supprimés, nous apprend encore le média romand.
La grève a été lancée dans onze aéroports à l'appel du syndicat des services Verdi. L'aéroport de Munich (Sud), deuxième du pays, n'est en revanche pas inclus. «La grève a bien démarré», a déclaré jeudi matin à l'AFP Wolfgang Pieper qui mène les négociations salariales pour Verdi. Le taux de participation est «bon à très bon», atteignant même 100% à l'aéroport de Cologne/Bonn, a-t-il ajouté.
Dans un contexte d'inflation qui rogne le porte-monnaie des salariés, le syndicat demande une hausse immédiate des salaires de 2.80 euros par heure et des primes pour les 25'000 employés du secteur, des revendications rejetées pour l'heure par l'Association fédérale des sociétés de sécurité aérienne (BDLS).
Les négociations collectives devraient se poursuivre le 6 février à Berlin. (ats/sia)