La grève entamée dimanche à l'aube par une partie du personnel de Dnata, entreprise active à l'Aéroport de Genève, a pris fin à la mi-journée, suite à la conclusion d'un accord. Ce mouvement social a au final causé peu de perturbations sur le trafic aérien. Trois rotations, soit six vols, ont été annulées et quelques vols ont connu des retards supérieurs à une heure.
Des passagers ont aussi dû partir sans leurs bagages. Mais la situation était globalement fluide. Rien à voir avec la grève de fin juin qui avait bloqué les activités de l'aéroport, juste avant les départs en vacances.
Dnata assurait dimanche l'assistance de 85 vols sur les 419 prévus. Au total, près de 52'000 passagers étaient attendus à l'aéroport à la veille de Noël.
La menace de grève avait été brandie dès le début de la semaine par le syndicat. Des discussions entre la société émiratie Dnata et le syndicat avaient été menées devant la Chambre des relations collectives de travail (CRCT), en vain.
La menace avait donc été mise à exécution dimanche matin. Près d'une centaine d'employés de Dnata s'était réunie dès 4h00 à l'extérieur devant le terminal des départs avec des banderoles. On pouvait y lire: «Travail précaire, avion par terre». Vêtus de gilets jaune fluo, ils criaient leur détermination: «On ne lâchera rien!».
Les négociations menées pendant la matinée entre le syndicat et la direction ont finalement débouché sur un accord peu avant midi. Le personnel a obtenu:
Le syndicaliste remercie au passage la direction d'avoir fait des pas en direction du personnel. Fait marquant, note le SSP dans un communiqué, le personnel zurichois de Dnata bénéficiera des mêmes conditions obtenues grâce à la grève à Genève.
Dnata emploie environ 600 personnes à Genève, soit un quart de tous les employés au sol. Ses collaborateurs s'occupent notamment de l'émission de billets, de l'acheminement des passagers et des bagages dans les avions.
La société opère pour le compte de différentes compagnies aériennes telles que Emirates, Ethiopian Airlines, Air France, KLM, British Airways, Iberia, Air Lingus et, en partie, Easyjet.
Selon des employés grévistes, le travail devait reprendre à la mi-journée. Ce mouvement social, qui finalement aura duré huit heures, a causé quelques retards de vols et quatre annulations. Des passagers sont aussi partis sans leurs bagages.