Le parti social-démocrate a remporté les élections législatives en Allemagne marquant la fin de l'ère Merkel avec 25,7% des suffrages, selon un décompte officiel provisoire annoncé lundi par la commission électorale.
Il devance d'une courte tête les conservateurs. Le camp de la CDU-CSU recueille 24,1% des voix, le plus mauvais résultat de son histoire, tandis que les Verts arrivent en troisième position avec 14,8% suivis par le parti libéral FDP avec 11,5%.
De longues tractations seront quoi qu'il arrive nécessaires dans les prochains mois pour former le futur attelage au pouvoir. Au risque d'entraîner une paralysie européenne jusqu'au premier trimestre 2022. Angela Merkel, qui s'apprête à se retirer de la vie politique, pourrait devoir rester aux commandes d'ici à la fin de l'année pour expédier les affaires courantes. On n'est donc pas près de lui dire tchüss.
Qui sera à la tête de l'Allemagne et comment? Plusieurs scénarios semblent possibles, car aucun parti (ou même une coalition de deux entités) n'aurait la majorité absolue. Les experts prédisent des alliances chatoyantes. Avant d'aller plus loin, voici la boîte à crayons de couleur (politiques) 👇.
Cette alliance est considérée comme probable en cas d'arrivée en tête dans les urnes d'Olaf Scholz. Si Verts et SPD semblent sur la même longueur d'onde, les points qui pourraient poser problème concernent l'imposition, le déficit, etc. Des thèmes sur lesquels les libéraux n'ont pas les mêmes idées que les deux partis de gauche.
Cette solution est la plus probable en cas de victoire d'Armin Laschet. Elle verrait les Verts travailler avec deux partis du centre-droit.
Cette alliance semble une évidence. Mais, comme le souligne la Deutsche Welle, la volonté de Die Linke de sortir de l'Otan risque d'empêcher l'obtention d'un accord. Il y a aussi des débats quant à l'aile extrême de Die Linke.
Elle aurait l'avantage de réunir une large majorité centriste. Ce serait le retour d'un accord de gouvernement entre la gauche et la droite, une option rejetée par le SPD, après huit ans de «grande coalition».
Cette option verrait les libéraux remplacés par les écolos. Dans ce cas aussi, ce serait le retour d'un accord de gouvernement entre la gauche et la droite avec les mêmes problèmes que pour la coalition «Allemagne».
(jah/ats)