On appelle ça le phénomène de l'«animal cadeau». Cette habitude à offrir une bête à autrui, comme on offrirait un sac ou un tout autre objet non essentiel. Entretenu avec CNEWS le vendredi 24 décembre, Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA a, en effet, déploré «une mauvaise idée, qui participe à de l’achat compulsif». Pour lui, «tout peut bien se dérouler pour l'acquéreur, jusqu’à ce qu’il s’aperçoive, par exemple, qu’il n’a pas assez d’argent pour l’entretenir».
En cette fin d’année 2021, avec l’arrivée des fêtes, la SPA craint une forte hausse du nombre d’abandons liés à cette pratique. L'an dernier, à la même période, l'association avait dénombré plus de 5 500 chats délaissés par leur maître une fois la magie des Fêtes retombées, rapporte Actu Lyon.
Mais le phénomène de l'animal cadeau n'est pas seulement occasionné par les acquéreurs. La SPA pointe également du doigt les animaleries. Lesquelles, selon l'association toujours en entretien avec CNEWS, facilitent l'accès à ces bêtes en recherche de famille et normalisent une «marchandisation» de ceux-ci.
Pour lutter contre ces abandons intempestifs, l'association - ayant recueilli près de 46 000 animaux entre 2019 et 2021- appelle les acquéreurs à une démarche dite «essentielle»: l'adoption responsable. La méthode consiste à impliquer toute la famille qui désire acquérir un animal de compagnie. Laquelle est ensuite soumise à une série de questions posées par la SPA afin d'évaluer son engagement.
Les acquéreurs doivent également dévoiler leurs conditions de vie, telles que la surface de leur habitation, leurs horaires de travail ou encore s’ils ont déjà eu des animaux auparavant. A cela, sur son site internet, la SPA rappelle cinq erreurs à ne pas commettre avant l'adoption d'un animal:
«Cela permet de faire en sorte que la vie que va donner le maître à son animal soit compatible avec ses besoins physiologiques», conclut la SPA.
La démarche semble d'ailleurs porter ses fruits. Comme le rappelle la chaîne d'informations française, sur les trois dernières années, l’association est parvenue à faire adopter 42 000 animaux, tout en dénonçant les abandons, toujours plus nombreux. (mndl)