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Arménie

Moscou rejette les critiques sur ses soldats au Haut-Karabakh

Selon Dmitri Peskov, le Kremlin arrêtera son offensive en Ukraine se terminerait quand les autorités et l'armée ukrainienne auront capitulé.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rejeté tout reproche sur les troupes russes stationnées au Nagorny Karabakh. Image: keystone

Moscou rejette les critiques sur l'inaction de ses soldats au Haut-Karabakh

Suite aux critiques à peine voilées du premier ministre arménien, Moscou rejette tout reproche sur l'«inefficacité» de ses troupes de maintien de la paix dans le Haut-Karabakh. Dans le même temps, la diplomatie russe critique lourdement Erevan.
25.09.2023, 16:5125.09.2023, 19:26
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Le Kremlin a balayé lundi les critiques visant les troupes russes déployées au Nagorny Karabakh, répondant au premier ministre arménien Nikol Pachinian qui a qualifié dimanche d'«inefficaces» les alliances actuelles de son pays, notamment avec Moscou. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rejeté tout reproche sur des manquements supposés. Il a déclaré à la presse:

«Nous sommes catégoriquement contre les tentatives de faire porter une responsabilité sur la partie russe et les forces russes de maintien de la paix au Nagorny Karabakh, qui font preuve d'héroïsme.»
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin

«L'Arménie reste notre alliée, un gouvernement proche, un peuple qui nous est proche», a-t-il poursuivi, soulignant que «le dialogue» entre Moscou et Erevan se poursuivait à différents niveaux diplomatiques «en particulier en ces jours difficiles». Il a assuré que la Russie continuerait de «remplir ses fonctions», notamment de «faire respecter les droits des habitants du Karabakh».

Une alliance en déclin?

Le premier ministre arménien Nikol Pachinian a qualifié dimanche d'«inefficaces» les alliances actuelles de son pays, dans une allusion voilée à ses relations de longue date avec Moscou, héritées de l'époque où l'Arménie faisait partie de l'URSS.

«L'Arménie n'a jamais renoncé à ses obligations ni trahi ses alliés. Mais l'analyse de la situation montre que les systèmes de sécurité et les alliés sur lesquels nous comptons depuis longtemps se sont fixé pour tâche de montrer notre vulnérabilité.»
Nikol Pachinian, premier ministre arménien

L'Arménie fait encore partie de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire chapeautée par la Russie, mais avait déjà donné des signes d'éloignement, avant même l'offensive la semaine dernière au Nagorny Karabakh de l'armée azerbaïdjanaise.

La diplomatie russe très critique

Contrairement à Dimitri Peskov, toutefois, la diplomatie russe n'a pas tenté de calmer le jeu et a lourdement critiqué les doléances arméniennes:

«Nous sommes convaincus que les autorités arméniennes font une énorme erreur en cherchant sciemment à détruire les liens russo-arméniens, qui possèdent de multiples facettes et ont été fondés il y a des siècles, et en faisant de leur pays un otage des jeux géopolitiques de l'Occident.»
Diplomatie russecommuniqué

«Les dernières déclarations de Nikol Pachinian confirment nos conclusions précédentes indiquant que des processus, inspirés par l'Occident et incités par Erevan, et qui détruisent leur propre pays et nos relations bilatérales, ne sont pas épisodiques, mais systémiques», a ajouté la diplomatie russe.

«Ces démarches destinées à lancer une nouvelle politique pro-occidentale de l'Arménie, sont justifiées sans preuve par de soi-disant erreurs commises par la Fédération de Russie»
Diplomatie russe

(ats/anc/acu)

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