Ce 8 septembre débute le procès de 20 accusés, qui seront jugés pour leur participation aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Lundi, FrancInfo a diffusé les appels poignants passés cette nuit-là. Vingt-cinq minutes de frissons qui débutent avec un téléphone de Christophe, ambulancier dans la capitale française, qui joint le Samu (Service d'aide médicale urgente), car «ça pète» dans les rues parisiennes:
Il est 21h26 précisément, le 13 novembre 2015, nuit des attentats. Le fil se déroule, au rythme des bilans qui évoquent des dizaines de morts, les dizaines de blessés, les difficultés de trouver des places en soins intensifs ou des chirurgiens. Treize heures de bandes que Nicolas Poirot, médecin de garde au Samu de Paris, décrit comme «une trace indélébile de cette nuit-là».
Il y a aussi des gens cachés, des gens qui font un malaise, des mecs avec une kalachnikov et qui tirent partout. La bombe au stade de France, des gens qui pleurent dans le Petit Cambodge, ce restaurant tristement célèbre où se sont fait tuer par des terroristes des femmes et des hommes, des gens armés qui se baladent. Il y a cette musique d’ascenseur qui rend fou. Des Parisiens en panique, «sous le choc», qui évoquent des gens qui hurlent dans la rue. Une femme qui vient de «prendre une balle» et dont le mari «est couché au sol»…
Plus on avance dans l’émission, plus les appels d’urgence font froid dans le dos. Ils ne concernent que les attaques visant les terrasses. L’attentat du Bataclan – où Nicolas Poirot raconte «les morts dans la fosse et une kalachnikov qui est là, toute seule» – n’a même pas encore commencé… (gch)