Le parlement de l'Etat de New York, à majorité démocrate, a annoncé avoir adopté mardi une loi pour permettre de protéger juridiquement les médecins prescrivant et envoyant des pilules abortives dans d'autres Etats interdisant l'avortement.
Concrètement, le texte doit permettre de protéger les médecins qui se verraient poursuivis par la justice d'un Etat où sont en vigueur des restrictions ou des interdictions de l'avortement, par exemple en permettant à une femme d'avorter avec une consultation par télémédecine ou par l'envoi de pilules abortives.
La loi doit encore être promulguée par la gouverneure de New York, la démocrate Kathy Hochul, qui s'est déjà dite favorable à l'idée de telles protections pour les professionnels de la santé.
La loi nouvellement adoptée pourrait bénéficier à la médecin new-yorkaise Linda Prine, connue pour avoir fondé un numéro d'urgence d'où les Américaines peuvent appeler depuis tout le pays. Selon elle, la décision de la Cour suprême a provoqué «une énorme hausse» du nombre d'appels à sa ligne.
Depuis le décret, l'Etat de Washington, le Massachusetts, le Colorado et le Vermont ont adopté des lois pour protéger leurs médecins. Mais celle de l'Etat de New York pourrait avoir plus de conséquences, car certains de ses médecins ont déjà déclaré qu'ils enverraient des pilules aux patientes. (ats/jch)