YouTube a annoncé jeudi avoir pris des mesures pour bannir la désinformation liée aux avortements:
Le service de vidéos de Google va ajouter les contenus sur l'avortement à ses règlements sur la désinformation médicale, qui interdisent déjà les contenus faux ou trompeurs sur le Covid ou les vaccins:
Depuis que la Cour suprême a dynamité le droit à l'avortement (jusqu'ici en vigueur sur tout le territoire américain depuis 1973), plusieurs Etats conservateurs ont déjà restreint ou interdit l'accès à l'IVG.
Google, Meta (Facebook, Instagram) et d'autres ont été interpellés à plusieurs reprises sur ce sujet par des élus et associations. Ils appellent les plateformes à protéger les femmes, en s'assurant que les messages et offres d'aide restent bien en ligne, et surtout en ne conservant plus autant de données personnelles, notamment celles qui pourraient les compromettre.
Les plateformes craignent en effet que les informations personnelles de femmes qui ont avorté ou d'individus qui les auraient aidées (recherches en ligne, déplacements en Uber, etc.) ne soient retenues contre eux par les procureurs d'Etats conservateurs ayant interdit l'IVG.
Début juillet, Google a annoncé que les données de localisation des utilisateurs seraient automatiquement supprimées en cas de visite d'une clinique spécialisée dans les avortements.
Jen Fitzpatrick, une vice-présidente du géant des technologies, a aussi assuré que ses équipes avaient l'habitude de «repousser» les requêtes des autorités «quand elles sont trop extensives».
YouTube a par ailleurs précisé jeudi qu'un panneau d'informations serait ajouté sur les IVG, pour «fournir aux personnes du contexte de la part des autorités de santé locales et internationales». (ats/jch)