Près de deux tonnes d'héroïne et 630 millions de cachets de méthamphétamine sont ainsi partis en fumée à Rangoun, selon les autorités.
Mais certains experts estiment que ce geste n'est qu'un écran de fumée mis en place par la junte militaire qui ne cherche pas sérieusement à juguler le problème, comme l'a indiqué à l'AFP l'analyste indépendant David Mathieson qui évoque «une complicité militaire active pour protéger une production de drogue à grande échelle».
Les Nations unies avaient publié, le mois dernier, un rapport indiquant qu'un milliard de pilules de méthamphétamine avaient été saisies en Asie de l'Est et du Sud-Est l'an dernier, un chiffre record. Pendant cette même période, 79 tonnes de crystal meth ont été saisies dans la région, ajoute le rapport.
L'Etat de Shan, dans le nord de la Birmanie, demeure la première source de méthamphétamine de la région. Selon les experts, cette production atteint des niveaux sans précédent, favorisée notamment par le coup d'Etat en Birmanie en février 2021, qui a paralysé l'économie.
L'anarchie qui règne dans le pays offre des conditions idéales pour l'essor des laboratoires de drogues, avec un approvisionnement largement incontrôlé en précurseurs chimiques en provenance de Chine. (chl/ats)