Face à «un raz-de-marée d'Omicron» qui déferle sur le Royaume-Uni, le premier ministre Boris Johnson a annoncé une forte accélération de la campagne de rappel vaccinal, avec l'objectif de proposer une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 à tous les adultes d'ici fin décembre.
Misant sur cette troisième dose pour éviter de submerger les hôpitaux et de paralyser l'économie, le premier ministre britannique a annoncé avancer d'un mois l'objectif d'offrir cette piqûre de rappel à tous les plus de 18 ans en Angleterre. Ils pourront désormais en bénéficier avant le Nouvel An.
Les autres nations du Royaume-Uni (Ecosse, Irlande du Nord et Pays de Galles) vont également accélérer leur programme de vaccination. Pour accompagner ce branle-bas de combat, les centres de vaccination vont se multiplier, leurs horaires seront étendus, des militaires seront déployés, et des milliers de vaccinateurs seront formés, a détaillé le dirigeant conservateur.
Cette annonce solennelle, depuis Downing Street, intervient quelques heures après le relèvement du niveau d'alerte Covid en raison d'une «rapide augmentation» des cas du variant Omicron, qui a poussé le gouvernement à annoncer de nouvelles mesures:
Le nombre total de cas d'Omicron détectés au Royaume-Uni a atteint 3137, soit une augmentation de 65% par rapport au total de 1898 cas recensés samedi, mais le nombre réel de cas serait en réalité bien supérieur. Détecté au Royaume-Uni il y a seulement un peu plus de deux semaines, Omicron devrait être le variant dominant d'ici quelques jours, estime encore le gouvernement britannique.
Outre l'accélération de la campagne de rappel vaccinal, le dépistage va être étendu:
Soumises au vote des députés mardi, ces nouvelles mesures devraient être adoptées grâce au soutien du parti d'opposition travailliste, mais Boris Johnson s'expose à la défiance d'une partie de son camp conservateur. Parmi les frondeurs, le député Steve Baker a estimé les restrictions supplémentaires «disproportionnées». Il a déclaré sur SkyNews que comme lui, une soixantaine de députés conservateurs voteront contre les nouvelles mesures.
Outre cette fronde dans ses rangs, Boris Johnson est fragilisé par une série de scandales liés à des fêtes supposées à Downing Street l'hiver dernier. Le plus haut fonctionnaire britannique, Simon Case, est chargé de mener une enquête interne. (ats/jch)