Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a prôné mardi lors d'une réunion regroupant onze chefs d'Etat à Brasilia l'«union» pour «dépasser les divergences idéologiques» entre pays sud-américains. Son soutien au Venezuela lui a valu cependant des critiques.
«Si ne nous sommes pas unis, nous ne pourrons pas faire en sorte que le développement de l'Amérique du Sud soit à hauteur de son potentiel», a ajouté le président brésilien qui a entamé en janvier son troisième mandat à la tête de la 1ere puissance économique d'Amérique latine.
Lors de cette réunion majeure, seule la présidente du Pérou, Dina Boluarte, manque à l'appel. Mais le président du Venezuela, Nicolás Maduro, qui n'était pas venu au Brésil depuis huit ans, est lui bien présent.
Lula avait qualifié lundi d'«historique» le retour en grâce de celui qui était persona non grata au Brésil sous le mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022).
Il avait également qualifié de «narratif» les accusations d'autoritarisme qui pèsent sur le gouvernement Maduro, estimant par ailleurs que les sanctions internationales contre le Venezuela étaient «inexplicables».
Les propos avaient été critiqués mardi par le président uruguayen de centre droit, Luis Lacalle Pou, «surpris d'entendre que ce qui se passe au Venezuela est juste un narratif»:
Lors de son premier passage à la présidence du Brésil (2003-2010), l'ancien ouvrier métallurgiste entretenait des liens étroits avec Hugo Chávez, prédécesseur et mentor du président vénézuélien. (ats/jch)