
Lula et ses homologues d'Amérique du Sud se réunissent pour relancer les efforts d'intégration régionale.Keystone
La réunion des onze chefs d'Etat dans la capitale brésilienne est une première depuis 2014.
31.05.2023, 05:2831.05.2023, 06:39
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a prôné mardi lors d'une réunion regroupant onze chefs d'Etat à Brasilia l'«union» pour «dépasser les divergences idéologiques» entre pays sud-américains. Son soutien au Venezuela lui a valu cependant des critiques.
«Nous avons laissé les idéologies nous diviser et interrompre les efforts d'intégration. Nous avons abandonné le dialogue et les mécanismes de coopération et nous en sommes tous sortis perdants.»
Lula
«Si ne nous sommes pas unis, nous ne pourrons pas faire en sorte que le développement de l'Amérique du Sud soit à hauteur de son potentiel», a ajouté le président brésilien qui a entamé en janvier son troisième mandat à la tête de la 1ere puissance économique d'Amérique latine.
Lors de cette réunion majeure, seule la présidente du Pérou, Dina Boluarte, manque à l'appel. Mais le président du Venezuela, Nicolás Maduro, qui n'était pas venu au Brésil depuis huit ans, est lui bien présent.
«Se voiler la face»
Lula avait qualifié lundi d'«historique» le retour en grâce de celui qui était persona non grata au Brésil sous le mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022).
En parlant de l'ex-président brésilien:
Il avait également qualifié de «narratif» les accusations d'autoritarisme qui pèsent sur le gouvernement Maduro, estimant par ailleurs que les sanctions internationales contre le Venezuela étaient «inexplicables».
Les propos avaient été critiqués mardi par le président uruguayen de centre droit, Luis Lacalle Pou, «surpris d'entendre que ce qui se passe au Venezuela est juste un narratif»:
«S'il y a tant de groupes dans le monde qui tentent d'oeuvrer pour que le Venezuela vive pleinement en démocratie, pour que les droits humains soient respectés, pour qu'il n'y ait pas de prisonniers politiques, la pire chose à faire serait de se voiler la face»
Lors de son premier passage à la présidence du Brésil (2003-2010), l'ancien ouvrier métallurgiste entretenait des liens étroits avec Hugo Chávez, prédécesseur et mentor du président vénézuélien. (ats/jch)
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