Les images diffusées sur les réseaux sociaux sont assez éloquentes. Les fervents supporters du président déchu ont fait d'importants dégâts.
«Cette tentative absurde d'imposer la volonté par la force ne prévaudra pas», a averti le nouveau ministre de la Justice Flavo Dino, sur Twitter, ajoutant: «il va y avoir des renforts».
Les bolsonaristes radicaux, arrivés en masse, ont pris de court les forces de sécurité, une semaine après l'investiture du président de gauche Lula, dont ils n'ont jamais reconnu la victoire contre Jair Bolsonaro à la présidentielle d'octobre, a constaté un photographe de l'AFP.
BREAKING: Bolsonaro supporters break into the National Congress in Brazil pic.twitter.com/EHyEbqf2FE
— BNO News (@BNONews) January 8, 2023
Des images impressionnantes, rappelant l'invasion du Capitole aux Etats-Unis, montrent sur les réseaux sociaux une véritable marée humaine de manifestants vêtus de jaune et vert prendre d'assaut les lieux de pouvoir à Brasilia.
Bolsonarista terrorists broke down the police barrier and invaded the Congress ramp and threatened to occupy the chamber and the Senate. The Minister of Justice @FlavioDino announced that he is allowing the use of all federal forces against them.pic.twitter.com/Q3nbRhjfpV
— Nathália Urban (@UrbanNathalia) January 8, 2023
La zone près de la Place des trois pouvoirs, où se côtoient le Palais présidentiel du Planalto, la Cour suprême et le Congrès, avait pourtant été bouclée par les autorités, mais les bolsonaristes sont parvenus à rompre les cordons de sécurité.
Jair Bolsonaro, qui n'a jamais félicité Lula pour son élection et a boudé son investiture, a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat et se trouve en Floride, aux Etats-Unis.
De nombreux pays ont condamné l'invasion des lieux de pouvoir brésiliens par les partisans de Jair Bolsonaro. Ils ont réaffirmé leur soutien au président Luiz Inacio Lula da Silva et aux institutions démocratiques.
Le président américain Joe Biden a jugé «scandaleuse» la violence des manifestants, dans une réaction directe lors d'un déplacement au Texas. La Maison Blanche avait déclaré que les Etats-Unis condamnaient «toute tentative d'ébranler la démocratie au Brésil».
Plusieurs responsables de l'Union européenne ont également dénoncé l'action des bolsonaristes. Le président du Conseil européen Charles Michel a exprimé sur Twitter sa «condamnation absolue» de cet assaut et son «soutien total au président Lula da Silva, démocratiquement élu par des millions de Brésiliens à l'issue d'élections équitables et libres».
My absolute condemnation of the assault on the democratic institutions of Brazil.
— Charles Michel (@CharlesMichel) January 8, 2023
Full support for President @LulaOficial Da Silva, democratically elected by millions of Brazilians through fair and free elections.
En France, Emmanuel Macron a lui aussi appelé au «respect des institutions démocratiques»:
La volonté du peuple brésilien et les institutions démocratiques doivent être respectées ! Le Président @LulaOficial peut compter sur le soutien indéfectible de la France.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 8, 2023
Le Département fédéral des affaires étrangères a également réitéré son soutien aux institutions brésiliennes et à la démocratie:
L'Ambassade de Suisse au #Bresil suit avec une grande inquiétude les actions violentes sur la Praça dos Três Poderes, à Brasilia. Nous réitérons notre soutien aux institutions brésiliennes et à la démocratie. https://t.co/u0rYHbLeBR
— EDA - DFAE (@EDA_DFAE) January 8, 2023
(ats/afp/svp)