Des affrontements ont éclaté lundi soir à Brasilia entre policiers et partisans du président sortant Jair Bolsonaro. Ces derniers exigeaient la libération d'un dirigeant autochtone arrêté pour avoir incité à des violences «antidémocratiques».
Le nouveau dirigeant brésilien, Lula, a reçu lundi la certification de son élection pour un troisième mandat de président du Brésil, avant son investiture le 1er janvier.
Les troubles ont éclaté devant le siège de la police, après l'arrestation, sur ordre d'un juge de la cour suprême fédérale du cacique José Acacio Serere Xavante pour des menaces et actes d'intimidation contre «l'Etat de droit démocratique».
Les protestataires, dont certains étaient armés de bâtons, ont répliqué en lançant des pierres, selon le photographe. Plusieurs autobus et voitures ont été attaqués et incendiés.
D'après les médias locaux, ces affrontements ont éclaté après une tentative d'irruption des manifestants dans le siège de la police afin de libérer le cacique, qui a été placé en détention provisoire pour dix jours.
José Acacio Serere Xavante est accusé par le parquet d'avoir organisé plusieurs manifestations «à caractère antidémocratique» dans la capitale, y compris devant l'hôtel, où loge le président élu de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Après la défaite du président sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro aux élections, ses partisans ont manifesté par milliers des jours durant devant des casernes de l'armée, réclamant une intervention des militaires pour empêcher le retour de Lula au pouvoir. (ats/jch)