Un avion s'est écrasé vendredi dans la région de São Paulo, dans le sud-est du Brésil, tuant les 61 personnes à son bord. Les causes de l'accident restent inconnues pour l'instant. Voepass, qui dans un premier temps avait fait état de 62 personnes à bord, a révisé à la baisse ce bilan, évoquant dans un communiqué «57 passagers et quatre membres d'équipage».
L'avion, un ATR-72 de la compagnie aérienne Voepass, reliait Cascavel, dans l'Etat du Parana (sud), à l'aéroport international de Guarulhos, à São Paulo. Après une brutale descente à pic, il s'est écrasé à 13h25 (18h25 en Suisse) à Vinhedo, localité située à quelque 80 km au nord-ouest de São Paulo.
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— Yashar Ali 🐘 (@yashar) August 9, 2024
The Associated Press has confirmed that a passenger plane has crashed in Sao Paolo, Brazil.
Footage of the crash is circulating widely. pic.twitter.com/0aVHaOx8XD
«Il n'y a pas eu de survivant», a indiqué dans un courriel à l'AFP la mairie de Valinhos, qui a participé aux opérations de secours dans la localité voisine de Vinhedo. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déploré la tragédie lors d'un événement officiel dans le sud du pays. Il a fait observer une minute de silence pour les victimes.
L'avion est de modèle ATR 72-500. Le constructeur franco-italien ATR, filiale d'Airbus et de Leonardo, a affirmé dans un communiqué que «les spécialistes ATR sont pleinement engagés pour soutenir l'enquête en cours». Selon l'armée de l'air brésilienne (FAB), le vol «s'est déroulé de façon normale jusqu'à 13h20». Mais une minute après «l'aéronef n'a pas répondu aux appels» de la tour de contrôle et :
«La perte de contact avec le radar a eu lieu à 13h22», a ajouté la FAB. La boîte noire «a déjà été trouvée, apparemment intacte», a indiqué le secrétaire à la sécurité de l'Etat de São Paulo.
Nathalie Cicari, qui réside près du lieu où l'avion s'est écrasé, a témoigné sur la chaîne CNN Brasil que le choc avait été «terrifiant». «J'étais en train de déjeuner. J'ai entendu un bruit très fort et très proche de moi. J'ai pensé que c'était un drone», mais en «beaucoup plus fort», a-t-elle raconté. Elle poursuit:
Nathalie Cicari dit avoir pensé «comme dans les films, à prier». Elle n'a pas subi de blessures, mais a dû abandonner sa maison envahie par la «fumée noire» de l'accident.
Un autre habitant, Ricardo Rodrigues, témoigne sur la chaîne locale Band News:
Il poursuit:
La police militaire présente sur les lieux a fait savoir que l'incendie provoqué par la chute de l'avion était désormais sous contrôle. Voepass a précisé qu'«il n'y a pas encore de confirmation concernant les circonstances de l'accident». Selon un responsable de l'agence nationale de l'aviation civile, l'appareil respectait toutes les normes en vigueur.
(jch/mat/ats)