
La police militaire menotte des partisans de l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, lors des émeutes du 8 janvier.Image: sda
Le 8 janvier, des milliers d'individus refusant la défaite de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro ont vandalisé le Palais présidentiel.
01.03.2023, 05:0001.03.2023, 06:45
Un juge de la Cour suprême du Brésil (STF) a ordonné mardi la libération de 137 personnes accusées d'avoir participé à l'assaut contre plusieurs lieux de pouvoir à Brasilia le 8 janvier, dans l'attente de leur jugement.
«Le juge Alexandre de Moraes a estimé qu'ils pourraient demeurer en liberté dans l'attente de leur procès (...) dans la mesure où l'enquête n'a pas montré qu'ils étaient des financeurs (des attaques) ni qu'ils faisaient partie des principaux assaillants»
Déclaration du STF
Le magistrat a également tenu compte du fait que «la plupart d'entre eux ont un casier judiciaire vierge et des enfants en bas âge».
Cette remise en liberté est soumise à plusieurs conditions: port du bracelet électronique, annulation du passeport, interdiction d'utiliser les réseaux sociaux, de porter des armes à feu ou de sortir de chez soi les soirs et les week-ends.
«Au total, 803 suspects sont toujours derrière les barreaux en attente de leur jugement et 603 ont obtenu la liberté sous condition»
Le STF
Palais présidentiel vandalisé
Le 8 janvier dernier, des assaillants pro-Bolsonaro ont franchi le cordon de sécurité du Palais présidentiel pour tout saccager sur leur passage, y compris des oeuvres d'art à la valeur inestimable, afin de protester contre l'élection du socialiste Lula.
Ce dernier a remporté le scrutin d'octobre d'une courte marge, avec 50,9% des voix, contre 49,1% pour le candidat sortant, issu de l'extrême-droite.
Les violences à Brasilia ont rappelé l'invasion du Capitole deux ans plus tôt aux Etats-Unis, par des partisans de Donald Trump refusant d'accepter sa défaite face au président américain actuel Joe Biden. (ats/jch)
Journée de chaos à Brasilia
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
Le gouvernement espagnol s’attaque aux locations touristiques non conformes et impose à Airbnb un vaste nettoyage de sa plateforme dans plusieurs régions.
Le gouvernement espagnol a demandé à Airbnb de retirer plus de 65 000 annonces d'hébergements touristiques de sa plateforme, estimant qu'elles violaient la loi sur la publicité de ce type de logement, a annoncé lundi le ministère de la Consommation.