Olavo de Carvalho, qualifié comme le maître à penser du président brésilien Jair Bolsonaro, n'est plus. Sa mort a été annoncée mardi dans un tweet, publié sur son profil. La cause n'est pas mentionnée, mais on spécule qu'elle pourrait être en lien avec le virus.
«C'est avec une grande tristesse que la famille du professeur Olavo de Carvalho nous fait part de la nouvelle de son décès dans la soirée du 24 janvier dans la région de Richmond, en Virginie, où il était hospitalisé», peut-on lire sur les réseaux sociaux.
Que Deus perdoe ele de todas as maldades q cometeu. pic.twitter.com/TAGsaJbV9O
— Heloisa de Carvalho Martin Arribas (@Carvalho_A_Helo) January 25, 2022
Sa fille, Heloísa de Carvalho, qui a rompu tout lien avec son père, a tweeté que le décès était en lien avec le Covid-19. «Le jour où Olavo a dit que le Covid ne provoquait pas de décès, j'ai perdu un être très cher», a-t-elle écrit. «Que Dieu lui pardonne tout le mal qu'il a fait». Elle a ajouté que son père avait du sang sur les mains. C'est à cause des fausses informations qu'il a diffusées que le gouvernement brésilien a mis autant de temps à se procurer des vaccins, a-t-elle ajouté.
Selon les médias citant des partisans d'Olavo de Carvalho, il avait récemment été testé positif au coronavirus. On ne sait pas s'il était vacciné.
Une chose est sûre: les livres et les cours en ligne d'Olavo de Carvalho ont contribué à renforcer la droite brésilienne avant les élections présidentielles de 2018, dont Bolsonaro est sorti vainqueur. Il incarnait pour cette frange politique un brillant penseur.
Pour une grande partie de la gauche, l'homme était mal perçu. Lors de la pandémie de Covid, Carvalho a toujours minimisé l'importance du virus. Il avait également propagé des théories du complot.
Au Brésil, le coronavirus a provoqué la mort de plus de 620 000 personnes depuis le début de la pandémie. En mai 2020, alors que la pandémie faisait des ravages en Amérique du Sud, Carvalho avait tweeté: «La peur d'un virus soi-disant mortel n'est rien d'autre qu'une petite histoire d'horreur destinée à faire peur à la population et à lui faire accepter l'esclavage comme un cadeau du Père Noël».
Le président brésilien Bolsonaro, corona et vaccino-sceptique, a également réagi à la mort de Carvalho. Il a qualifié son ancien mentor d'«un des plus grands penseurs de l'histoire de notre pays. Olavo était un géant de la lutte pour la liberté et un phare pour des millions de Brésiliens. Son exemple et ses enseignements nous marqueront à jamais». (cma/ats)