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L'ONU affirme que des prisonniers issus de minorités ethniques, linguistiques et religieuses, seraient soumis à des prélèvements forcés d'organes en Chine.
15.06.2021, 07:4215.06.2021, 16:16
Des rapporteurs spéciaux, ainsi que des experts du groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire, indiquent que des prélèvements d'organes ont lieu en Chine. Ceux-ci visent principalement des Ouïghours, des Tibétains, des musulmans et des chrétiens, détenus dans l'Empire du Milieu.
«Les prélèvements forcés d'organes en Chine semblent viser des représentants des minorités spécifiques ethniques, linguistiques ou religieuses qui sont en détention, souvent sans qu'on leur explique les raisons de leur arrestation ou qu'on leur remette un mandat d'arrêt»
Communiqué des experts de l'ONU
Des accusations niées par Pékin
La Chine est régulièrement accusée par des membres de la secte Falun Gong, interdite dans ce pays asiatique, de se livrer à des prélèvements d'organes forcés sur ses adeptes emprisonnés. Pékin a toujours fermement nié ces accusations.
«Selon les allégations reçues, les organes les plus couramment prélevés sur les prisonniers seraient des cœurs, des reins, des foies, des cornées et, plus rarement, des morceaux de foie. Cette forme de trafic à caractère médical impliquerait des professionnels du secteur de la santé, notamment des chirurgiens, des anesthésistes et d'autres spécialistes médicaux».
Communiqué des experts de l'ONU
La tradition chinoise veut qu'un mort soit enterré sans mutilation et très rares sont les Chinois qui acceptent le prélèvement d'organes. Pendant des décennies, une majorité d'opérations étaient réalisées avec des organes prélevés sur les condamnés à mort ou les prisonniers après leur décès, souvent sans l'accord des familles.
Pékin a officiellement banni cette pratique à partir de janvier 2015, mais sans lever les inquiétudes. (ats)
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