Le Pentagone suit à la trace l'énorme fusée, qui doit effectuer ce week-end une rentrée incontrôlée dans l'atmosphère. Le corps du lanceur, qui s'est mis à tourner autour de la planète avec une trajectoire irrégulière, risque de s'écraser sur une zone habitée.
La Chine a lancé jeudi le premier des trois éléments de sa station spatiale, la «CSS», avec une fusée Longue-Marche 5B. «C'est quasiment le corps de la fusée, si j'ai bien compris», qui doit atterrir dans les prochains jours. «Il est presque intact», a ajouté le porte-parole, précisant que la rentrée dans l'atmosphère est prévue «autour de samedi».
Après la séparation du module spatial, le lanceur s'est mis à tourner en orbite autour de la planète selon une trajectoire irrégulière, perdant lentement de l'altitude, ce qui rend toute prédiction sur son point d'entrée dans l'atmosphère et donc, son point de chute, quasiment impossible.
Il est possible qu'elle se désintègre à l'entrée dans l'atmosphère, ne laissant que des débris limités s'écraser. Et si elle reste entière, la planète étant composée à 70% d'eau, il y a de fortes chances que la fusée s'abîme en mer, mais ce n'est pas sûr. Elle pourrait s'écraser sur une zone habitée ou sur un navire.
Questionné sur l'éventualité que le débris spatial menace des zones terrestres, le porte-parole du Pentagone a répondu qu'il était «trop tôt» pour le dire. «Nous le surveillons. Nous le suivons d'aussi près que nous pouvons», a-t-il dit. «Mais il est tout simplement trop tôt pour savoir où il va aller et s'il y a quelque chose à faire». (ats)