Les Vingt-Sept ont adopté lundi leur position commune pour la COP27, se disant prêts à relever leurs propres objectifs climatiques «dès que possible». Ils se sont aussi dits «ouverts» à un renforcement de leur aide financière aux pays en développement - mais sans chiffrer leur engagement:
Le texte, adopté par les ministres européens de l'Environnement réunis au Luxembourg, appelle à «mettre un terme à l'utilisation du charbon (...) via la réduction progressive et la suppression des subventions inefficaces aux combustibles fossiles». Mais la déclaration est prudente sur l'épineuse question de l'aide financière aux pays en développement.
Frappés par les effets du dérèglement climatique (sécheresses, inondations, canicules) tout en étant les moins responsables des émissions, les pays les plus pauvres réclament à la COP27 un financement spécifique pour compenser les «pertes et dommages» subis.
Le Conseil européen «s'attend à ce que cet objectif soit atteint en 2023», assure le texte, sans autre nouvelle cible chiffrée.
Les Européens disent «attendre avec intérêt de coopérer avec d'autres parties pour concrétiser l'appel (lancé lors de la COP26 à Glasgow) à doubler collectivement, d'ici à 2025 par rapport à 2019, l'apport de fonds destinés à l'adaptation des pays en développement», en trouvant «un équilibre entre adaptation et atténuation» des dommages.
«Nous nous sommes mis d'accord aujourd'hui pour garder l'esprit ouvert (...) L'Europe peut réduire l'écart avec le continent africain, avec les pays insulaires», a abondé le ministre néerlandais de l'Energie Rob Jetten.
Les Vingt-Sept ont également adopté leur position commune pour la COP15 sur la biodiversité en décembre à Montréal.
Ils réclament un engagement mondial pour, dès 2030, «protéger effectivement au moins 30% des terres émergées et 30% des océans», «restaurer 3 milliards d'hectares d'écosystèmes terrestres dégradés», et autant d'écosystèmes océaniques.
Ils visent, à la même date, à «éradiquer ou contrôler les espèces exotiques envahissantes» et «s'attaquer aux changements d'usages des terres et espaces marins» néfastes à la biodiversité.
Or, la COP15 devrait également achopper sur la question des financements que réclament les pays en développement aux pays riches. Les Européens ont indiqué «reconnaître l'importance d'une mobilisation de ressources dédiées, prévisibles et adéquates pour la biodiversité», mais sans offrir d'engagement chiffré. (ats/jch)