Entre les feux ravageurs dans le Sud de l'Europe ou les inondations meurtrières en Allemagne, la planète a souffert cet été. Et, cela n'a rien de rassurant pour le futur. Surtout pour les jeunes générations dont une grande partie se disent inquiets du changement climatique et délaissés par l'inaction des gouvernements. C'est ce que démontre une étude sur l'ecoanxiété s'appuyant sur un sondage effectué auprès de 10 000 jeunes dans 10 pays. (Voir encadré plus bas).
Il s'agit de: comprendre les sentiments, les pensées et les impacts fonctionnels associés au changement climatique chez les jeunes du monde entier.
«Elle explore les relations entre la détresse liée au climat, les réponses perçues des gouvernements et le préjudice moral.», expliquent les auteurs de l'étude. Et le constat est clair:
L'enquête montre que l'écoanxiété est, certes, très présente dans les pays du Sud et pauvres, mais touche également les pays relativement épargnés par les événements climatiques extrêmes. Ainsi, environ 60% de tous ces jeunes déclarent se sentir «très ou extrêmement inquiets» de l'avenir. D'ailleurs, 39% d'entre eux hésitent à avoir des enfants. Au final, 56% des jeunes estiment que l'humanité est condamnée.
Quant aux émotions ressenties, plus de 50% de la nouvelle génération se sent anxieuse, en colère, impuissante et coupable face à la situation. Selon les chercheurs:
Le manque de considération pour le réchauffement climatique de la part des politiques impacte aussi ces résultats «négatifs».
Ainsi, près de la moitié de ces jeunes se sentent rejetés et ignorés par rapport à leurs inquiétudes. Le manque de mesure gouvernementale mise en place contre la crise du climat participe donc à cette détresse.
Et, ceci est vécu comme une trahison et un abandon pour cette génération:
Pour remédier à cette situation, l'étude «exige un besoin urgent de recherches plus approfondies, d'une plus grande réactivité aux préoccupations des enfants et des jeunes, et d'une action immédiate sur le changement climatique». (fag)