C'est une pratique courante dans le cyclisme. Elle a même un nom: «bidon collé». Elle consiste à se faire tracter sans effort et sur plusieurs mètres par une voiture de son équipe au prétexte de récupérer un bidon (gourde) pendant la course.
La pratique est tolérée, tant que les coureurs n'exagèrent pas. Or c'est justement ce qui a été reproché au Français Lenny Martinez. Le maillot à pois du Tour de France a été surpris en train de se faire aider par la voiture de son directeur sportif à trois reprises dans le col du Glandon, une des principales difficultés de la 18e étape de la Grande Boucle.
Un épisode que n'a pas du tout apprécié Thibaut Pinot. L'ancien coureur français, véritable idole dans son pays, a réagi à la scène par un émoji de dégoût.
Beaucoup d'internautes ont également fustigé l'attitude de Lenny Martinez, alors que d'autres ont défendu le coureur de la Bahrain-Victorious, estimant que la pratique du «bidon collé» était banalisée dans le peloton.
Ce qui est certain, c'est que le grimpeur de 22 ans n'a pas profité longtemps de l'aide de son équipe. Il a ensuite complètement craqué pour terminer 149e de l'étape reine du Tour de France. Il a même terminé derrière le sprinter Jonathan Milan.
Mais ses ennuis ont continué une fois la ligne franchie. Selon une dépêche de l'AFP, Lenny Martinez s'est vu infliger une amende de 200 francs suisses pour son «bidon collé». Il a aussi subi une deuxième sanction, toujours de 200 francs, pour une «rétro-poussée sur voiture» lui valant aussi un retrait de 15 points UCI et de 8 points au classement de la montagne, où il n'est plus que troisième derrière Pogacar et Vingegaard.
(jcz)