L'épisode glacial de 2018 surnommé «la Bête de l'Est» en est un bon exemple: le réchauffement de la mer de Barents à un impact sur les chutes de neige. Cet événement qui avait paralysé une grande partie du nord de l'Europe, pendant deux mois, avait coûté plus d'un milliard d'euros par jour rien qu'au Royaume-Uni.
Selon une étude publiée jeudi dans la revue Nature Geoscience, ces tempêtes de neige exceptionnelles étaient une conséquence directe des eaux «anormalement chaudes» dans la mer de Barents. 60% de la surface avaient été libéré de la banquise quelques semaines avant cet événement.
Avec le réchauffement de l'Arctique, plus rapide que le reste de la planète, l'air froid et la basse pression typique des pôles durant les saisons froides est plus enclin à se déplacer vers le Sud.
L'étude conclut que si les tendances actuelles du réchauffement se poursuivent, la mer de Barents libérée de la banquise sera une source majeure d'humidité pour l'Europe continentale. Elle provoquerait d'importantes pluies ou chutes de neige, avec leurs lots d'impacts sur les infrastructures et le trafic.
Cela peut sembler contre-intuitif que le réchauffement de l'océan en Arctique provoque plus de neige en Europe, mais la nature est complexe et ce qui se passe dans l'Arctique ne reste pas dans l'Arctique. (ats)