L'accord pour un «cessez-le-feu bilatéral national et temporaire», selon le ministre cubain des Affaires étrangères cubain, Bruno Rodriguez, a été signé en présence du président colombien Gustavo Petro et du dirigeant de l'ELN, Antonio Garcia.
Sous l'impulsion de Gustavo Petro, premier président de gauche du pays et ex-guérillero, le gouvernement colombien négocie depuis fin 2022 avec l'ELN, dernière guérilla constituée comme telle encore active en Colombie.
Les pourparlers ont commencé en novembre à Caracas, avant de se poursuivre en mars à Mexico, où les deux parties se sont engagées à discuter d'un cessez-le-feu. Ils ont repris pour un troisième cycle le 2 mai à La Havane.
Le secrétaire général de l'Organisation des nations unies (ONU), Antonio Guterres, a immédiatement «félicité» les deux parties pour les «accords annoncés aujourd'hui à Cuba sur une cessez-le-feu national bilatéral de six mois» et «sur un mécanisme pour définir la participation de la société colombienne dans le processus de paix».
Le document signé prévoit la mise en place de l'accord en trois phases, et «comprend, entre autres, l'activation d'un canal de communication entre les parties par l'intermédiaire du représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Colombie», a précisé Bruno Rodriguez lors de la cérémonie de signature.
L'ELN, qui comptait 5850 combattants en 2022, selon les autorités, a eu des pourparlers sans résultats avec cinq gouvernements.
Ensanglantée par un demi-siècle de conflit armé, la Colombie a tenté de nombreuses négociations de paix avec les groupes armés. En 2016, un accord historique, négocié à La Havane, a conduit au désarmement de la puissante guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et à sa transformation en un parti politique. (sda/ats/blg/afp)