A la fureur des émeutiers ont succédé des voix d’enfants. Vincent Jeanbrun, 39 ans, le maire de L’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, en banlieue parisienne, avait déjà ému les Français en racontant l’attaque à la voiture-bélier qui a visé son domicile dans la nuit de samedi à dimanche. Les flammes qui se propagent et le courage de sa femme, sauvant leurs deux enfants.
En rentrant à mon domicile j’ai eu le droit à un comité d’accueil particulièrement chaleureux des élèves L’Haÿssiens…
— Vincent Jeanbrun (@VincentJeanbrun) July 3, 2023
« Monsieur le Maire »
« Il est vivant »
…
Ça donne du baume au cœur, les mots m’échappent… 🥲
Merci à eux… pic.twitter.com/Xy3Svl2sNB
Avec cette tentative d’assassinat, la qualification retenue par le ministère public, les violences urbaines franchissaient un cap. On quittait le champ de la révolte provoquée par la mort de Nahel, 17 ans, tué le mardi précédent par un policier à Nanterre, pour celui de la barbarie.
A la demande de justice se substituait la haine, notamment dirigée contre les maires, ces vigies de la République, dont Vincent Jeanbrun, lui-même enfant de L’Haÿ-les-Roses, devenait soudain le symbole. Les élus de tous les partis sans exception témoignèrent leur plein soutien à ce jeune maire de droite (Les Républicains).
Alors, comment ne pas avoir les yeux embués par cette vidéo, postée lundi sur Twitter par Vincent Jeanbrun, qu'on sent ému? On y entend, au loin, des voix d’enfants rangés derrière une barrière, se tenant à distance de pierres calcinées, celles de la maison du maire de retour chez lui. Des voix pareilles au chant des oiseaux le matin et qui disent:
Cela se passe un lundi. C’est une nouvelle semaine qui commence, appelée à effacer les traces de la précédente. Toute la beauté du monde dans un peu de renouveau.