Chaque année, début novembre, il se passe un truc très attendu. Et non, je ne parle ni de la remise du Prix Goncourt, ni de la journée de la gentillesse, ni du début de la dépression saisonnière. Je veux parler du dévoilement des pubs de Noël de nos grandes enseignes que sont Coop et Migros.
Avez-vous déjà tenté d'aborder le sujet à table? En principe, ça passe beaucoup mieux que de parler religion ou de vaccination. Parce que les pubs de Noël font quasiment l'unanimité. On les mentionne avec un «Hannnnnnnnnn» ou un «Trop chouuuuuuuuu», voire carrément «Olala, elle me fait trop pleurer!»
C’est quoi le délire avec les pubs de Noël qui te font pleurer sur ton canap? 🥺🥺 Après les fameuses de @JohnLewisRetail, c’est ce stupide écureuil de la #Coop qui me met la larme 🥲
— Julie Zaugg (@Julie_zaugg) November 17, 2021
Migros, Coop, par pitié, écoutez-moi. S'il vous plaît, arrêtez de diffuser ces horreurs.
Ce n'est pas une anti-Noël qui le demande. J'adore les Fêtes, moi. La déco du sapin, les lumières dans la rue, la ripaille qui dure des heures en famille, se goinfrer de milanais et d'étoiles à la cannelle, faire une crise de foie, acheter un pull moche, écouter en boucle l'album de Noël de Justin Bieber (ne me jugez pas trop durement).
Mais les pubs de Noël, non, ce n'est pas possible.
Vous êtes en train de visionner votre vidéo Youtube ou votre programme TV tranquillement, sans rien demander à personne. Tout à coup, bim! Coupure abrupte: une publicité. Si vous entendez des grelots ou une chanson roudoudou, hyper suave (genre James Blunt à côté, c'est hard), vous êtes foutus. Vous en avez pour 1 minute 30, interminable. Ça traîne, ça s'allonge, ça dégouline.
L'esprit de Noël, il faut savoir le doser, tout est question de subtilité. Là, Coop et Migros se sont loupés dans la recette. Rien ne va:
C'est vrai, quoi! Leur intrigue n'est pas claire. Migros, cette année, ça va tout juste: un petit robot racoleur établit le lien entre une personne âgée gorgée de solitude et une famille en pleine bamboche. Je peux encore comprendre.
Mais celle de Coop, alors là... ça foisonne d'animaux partout, ça se lance de la neige, ça rigole, ça casse des noisettes, mais surtout, ça ne veut rien dire.
Ces publicités me donnent la désagréable impression d'être bordeline. Moi, l'amoureuse des Fêtes, si attachée aux traditions, au point de manquer la crise d'apoplexie quand ma tante suggère de s'attaquer à autre chose que l'indispensable dinde aux marrons.
Heureusement, il y a un pays qui m'a réconcilié avec les pubs de Noël, et qui nous dépasse largement en la matière: le Royaume-Uni, avec des spots infiniment plus forts. Plus drôles. Plus surprenants.
Alors, tant pis pour les Biberlis et le foie gras: cette année, à Noël, je me casse manger des petits pois et du pudding en Angleterre!