International
Corée du Nord

Corée du Nord: échec du lancement d'un satellite militaire

Lancement d'un satellite-espion: nouvel échec pour Pyongyang

Image
Keystone
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a fait du développement d'un tel engin militaire une priorité pour, selon ses mots: «faire face aux actions militaires dangereuses des Etats-Unis et de leurs vassaux».
24.08.2023, 04:4124.08.2023, 07:41
Plus de «International»

La Corée du Nord a annoncé jeudi que sa deuxième tentative en trois mois pour mettre en orbite un satellite-espion avait échoué. Elle a promis de refaire un essai en octobre.

«Les phases une et deux du vol de la fusée ont été normales, mais le lancement a échoué à cause d'une erreur dans le système de mise à feu d'urgence au cours de la troisième phase de vol», a indiqué l'agence de presse officielle KCNA:

«La cause de l'accident en question n'est pas un problème majeur et Pyongyang procédera à un troisième lancement en octobre après avoir pris des mesures correctives.»

Espace aérien japonais violé

Le premier ministre japonais Fumio Kishida a annoncé sur le réseau social X (ex-Twitter) que Pyongyang a tiré «un missile balistique présumé», qui était entré dans l'espace aérien du Japon près de l'archipel d'Okinawa.

«Notre armée demeure en alerte maximum en coordination avec les Etats-Unis, tout en renforçant notre niveau de sécurité», a ajouté l'état-major conjoint sud-coréen.

Mardi, Pyongyang avait fait savoir au Japon que le lancement aurait lieu entre les 24 et 31 août, ce qui a incité Tokyo à mobiliser des navires et à mettre en alerte son système de défense antimissiles PAC-3.

«Illégal»

Séoul a qualifié un tel lancement «d'illégal», car il viole les sanctions de l'ONU interdisant à la Corée du Nord de procéder à des essais utilisant la technologie balistique, qui est employée à la fois pour les tirs spatiaux et de missiles.

Ce tir a eu lieu quelques jours après que les dirigeants américain, sud-coréen et japonais ont tenu un sommet aux Etats-Unis, avec les menaces nucléaires de la Corée du Nord à l'ordre du jour. Selon Washington, ce lancement enfreindrait des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le 31 mai, la Corée du Nord avait tenté de lancer ce qu'elle a décrit comme son premier satellite de reconnaissance militaire, mais la fusée s'est abîmée en mer quelques minutes après le décollage.

L'armée sud-coréenne, au terme d'une opération complexe de 36 jours en mer, avait fini par récupérer des parties de la fusée et du satellite. Après examen par des experts sud-coréens et américains, le ministère sud-coréen de la défense avait estimé que le satellite n'avait «aucune utilité militaire».

Manoeuvres Ulchi Freedom Shield

Washington et Séoul soupçonnent Pyongyang de développer un nouveau missile balistique intercontinental, qui comporte des technologies similaires à celle d'un lanceur de satellites.

Ce nouveau lancement coïncide avec Ulchi Freedom Shield, le nom donné aux manoeuvres américano-sud-coréennes de grande ampleur qui ont débuté lundi et doivent se dérouler jusqu'au 31 août.

Selon les alliés, ces exercices visent à répondre aux menaces croissantes de la Corée du Nord, dotée d'armes nucléaires. (ats/jch)

Ce clip de propagande nord-coréen vaut tous les nanars du monde.
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Négociations de paix à Istanbul: Poutine fait face à un dilemme
La Russie et l'Ukraine pourraient entamer des négociations de paix dès ce jeudi à Istanbul. Vladimir Poutine voulait se jouer du gouvernement ukrainien, mais le voici désormais au pied du mur.

En plus de trois ans de guerre en Ukraine, il n'y a longtemps eu aucun signe d'un quelconque processus de paix. Mais le Kremlin pourrait désormais négocier avec le gouvernement adverse; des pourparlers devraient démarrer jeudi à Istanbul. Les observateurs les plus optimistes y voient un signal positif, les plus pessimistes redoutent une nouvelle manœuvre tactique de Vladimir Poutine. Quoi qu'il en soit, tous s'accordent à dire que le timing a de quoi surprendre.

L’article