La Corée du Nord prévoit le lancement d'un satellite
En cas de lancement, ce serait la troisième de Pyongyang, après deux échecs de mise en orbite d'un satellite militaire en mai et en août.
Le premier ministre japonais Fumio Kishida a annoncé mardi matin avoir donné instruction à ses ministres et aux agences gouvernementales «de faire le maximum pour recueillir des informations et les transmettre à la population japonaise, de demander l'annulation du lancement en coopération avec les pays concernés et de faire le maximum pour se préparer à des situations imprévisibles».
Toute utilisation de la technique des missiles balistiques constituerait une violation des résolutions de l'ONU, a-t-il averti, ajoutant que le Japon coordonnait sa réponse avec la Corée du Sud et les Etats-Unis, ses partenaires dans le cadre d'un accord de défense trilatéral.
Lundi, l'armée sud-coréenne avait mis en garde la Corée du Nord pour qu'elle cesse «immédiatement» ses préparatifs pour le lancement d'un satellite-espion, prévenant Pyongyang qu'elle prendrait «les mesures nécessaires» le cas échéant. Au début novembre, les services de renseignements sud-coréens avaient estimé que Pyongyang en était aux dernières étapes des préparatifs de sa troisième tentative.
Le ministre sud-coréen de la défense, Shin Won-sik, avait affirmé dimanche que le décollage pourrait avoir lieu dès cette semaine.
La Corée du Nord, dont le récent rapprochement avec la Russie inquiète les Etats-Unis et ses alliés sud-coréen et japonais, fournit, selon Séoul des armes à Moscou en échange de techniques spatiales russes visant à mettre en orbite un satellite d'espionnage militaire.
La Corée du Nord a procédé cette année à un nombre record d'essais d'armes, en dépit des sanctions internationales et des mises en garde des Etats-Unis, de la Corée du Sud et de leurs alliés. Elle a également déclaré «irréversible» son statut de puissance nucléaire. (chl/ats)