Pyongyang a procédé ce vendredi à «un test important de son système d'armement nucléaire sous-marin Haeil-5-23 en développement en mer de l'Est de Corée», explique le ministère nord-coréen de la Défense, faisant référence à une zone également connue sous le nom de mer du Japon.
Ce test a été réalisé en réponse aux exercices menés conjointement en début de semaine par les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud impliquant un porte-avions américain à propulsion nucléaire. Selon le ministère nord-coréen de la Défense dans un communiqué, elles ont «gravement menacé la sécurité du Nord».
Les manoeuvres militaires navales de Washington, Tokyo et Séoul (qui ont eu lieu sud de l'île méridionale sud-coréenne de Jeju) ont été menées, elles aussi, en réponse au lancement d'un missile balistique par Pyongyang dimanche 14 janvier.
Le test annoncé ce vendredi permet «au dispositif de contre-attaque sous-marine basé sur les armes nucléaires de notre armée d'être encore renforcé», a mis en avant le porte-parole, affirmant que les différentes réponses maritimes et sous-marines de Pyongyang allaient «continuer à dissuader les manoeuvres militaires hostiles des marines des Etats-Unis et de leurs alliés».
Pour rappel, les récents mois ont connu une forte détérioration des relations entre les deux Corées, longtemps tendues, les deux parties ayant renoncé à des accords clés visant à réduire les tensions, renforcé la sécurité à la frontière et effectué des exercices de tir réel le long de la frontière.
Le numéro 1 nord-coréen Kim Jong Un a tout récemment qualifié le Sud de «principal ennemi» et menacé Séoul d'entrer en guerre pour toute violation «ne serait-ce que de 0.001 mm» du territoire nord-coréen.
Ahn Chan-il, un transfuge devenu chercheur qui dirige l'Institut mondial d'études sur la Corée du Nord, a toutefois déclaré à l'AFP:
(ag/ats)