Il y a encore quatre semaines, Emmanuel Macron qualifiait la situation sanitaire dans les Antilles françaises de «dramatique». Ce lundi 6 septembre, le directeur médical de crise du Centre hospitalier universitaire (CHU), Bruno Jarrige, s'est exprimé à l'Agence France-presse (AFP) sur l'évolution de la crise en Guadeloupe:
«Il faut maintenant être très attentif à ce qui va se passer le 19 septembre, avec la fin du confinement et la rentrée scolaire, car le virus est toujours et là et le risque, c’est que cela reparte de plus belle», a-t-il prévenu. Les cours qui reprennent le 13 septembre sont, d'ailleurs, prévus majoritairement en distanciel, «le réservoir de virus étant encore très important à l'approche de la reprise scolaire».
L'agence régionale de la santé de Guadeloupe (ARS) et la préfecture ont, elles aussi, communiqué sur l'amélioration de la situation en hôpital ce lundi 6 septembre. Soixante-huit personnes dont 59 malades du Covid se trouvaient en réanimation, alors que le territoire compte au total «98 lits de réanimation» et «36 lits de soins critiques».
Selon la même source, d'autres patients souffrant du Covid étaient encore hospitalisés lundi sur d'autres territoires:
Par ailleurs, «huit à dix patients» vont être évacués vers l'Hexagone ce mardi 7 septembre. Cette baisse de la pression hospitalière, qui reste toutefois «forte», fait suite à la diminution, fin août, du nombre de contaminations.
Après avoir atteint un pic de 1000 cas positifs recensés par jour, l'archipel, confiné depuis début août, compte à présent plus de 200 cas quotidiens, avec un taux d'incidence de 432,2/100 000 habitants.
Seize nouveaux décès ont été décomptés depuis vendredi, des personnes âgées de 36 à 97 ans dont aucune n'était vaccinée, ont souligné les autorités.
L'ARS a également annoncé une diminution des contaminations dans l'île. Ce lundi 6 septembre, 194 nouveaux cas étaient confirmés. Pour comparaison, les autorités en comptaient 213 la semaine passée et 901 il y a 15 jours.
Cette diminution est sans doute liée aux premiers effets du confinement et du couvre-feu prolongés ainsi qu'à la vaccination qui est passé de 69 088 le 23 août dernier, à 79 369 le 3 septembre. (fag)