Les personnes qui ont contracté le Covid-19 ont un risque augmenté de 55 % de développer un trouble cardiovasculaire dans l’année qui suit l’infection. C'est ce qu'a annoncé dimanche Le Monde en relayant une étude de la prestigieuse revue scientifique Nature Medicine datant du 7 février. Troubles cardiaques, infarctus, AVC, thromboses et embolies sont exacerbés pour les personnes infectées l'année suivant l'infection.
Pour les besoins de cette étude américaine, 153 760 personnes ont été étudiées entre le 1er mars 2020 et le 15 janvier 2021 ayant survécu aux trente premiers jours de la maladie. Petit détail: très peu de personnes étaient vaccinées, comme le sérum n'était pas encore disponible. Autre détail qui a son importance: l'étude n'a pas concerné les variants Delta et Omicron.
D'après Xavier Jouven, professeur et chef du pôle cardio-vasculaire de l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP, Paris):
Des risques aigus et une vigilance donc nécessaire. On trouve aussi des problèmes de santé aperçus chez les individus touchés par une forme légère de la maladie. «Mais, plus la maladie liée au Covid-19 est grave, plus le risque de survenue d’un trouble cardio-vasculaire augmente», explique Gabriel Steg, chef du service de cardiologie de l’hôpital Bichat (AP-HP, Paris) dans Le Monde. Ce dernier explique qu'il est primordial que les professionnels de la santé soient informés de ce nouveau facteur risque.
Depuis les premiers cas détectés, la pandémie de Covid-19 a touché plus de 380 millions d'individus dans le monde. Un chiffre, comme tout le monde le sait, sous-estimé. Et 4% de personnes supplémentaires ont été atteintes d’un trouble cardio-vasculaire dans le groupe touché par le Covid-19, par rapport aux groupes non infectés. Ce qui pourrait avoir causé 15 millions de nouveaux cas de maladies cardiovasculaire dans le monde.
Les auteurs ont tiré des conclusions plutôt inquiétantes, comme le révèle Futura-sciences. Le premier facteur est que le risque est accru chez les personnes n'ayant pas eu le moindre problème cardiaque. Le second facteur inquiétant est que des patients ayant eu de faibles symptômes de la maladie peuvent être touchés par des problèmes cardiaques. Mais les risques restaient bien plus élevés pour les personnes hospitalisées. (svp)