«Je condamne fermement cette attaque lâche visant des touristes à Pahalgam, qui a tragiquement fait cinq morts et de nombreux blessés», a déclaré Mehbooba Mufti, ancienne élue locale et cheffe d'un parti d'opposition. Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque. Mais il s'agit de l'une des pires attaques visant des civils depuis des années.
Le chef du gouvernement local Omar Abdullah a déclaré que le bilan des victimes était «encore en cours de vérification», mais a affirmé que «l'attaque est bien plus importante que tout ce que nous avons vu visant des civils ces dernières années». «Cette attaque contre des personnes qui nous rendent visite est une abomination», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Plus tard dans la journée, un premier bilan faisait état d'«au moins 24 personnes tuées», a déclaré à l'AFP un haut responsable de la police du Cachemire sous couvert d'anonymat. Aucun bilan officiel n'a encore été annoncé.
«Ces terroristes lâches ont pris pour cible des touristes innocents sans armes qui étaient venus visiter le Cachemire», a déclaré Ravinder Raina, membre du BJP du Premier ministre indiens Narendra Modi, dans les médias indiens. Et d'ajouter:
Le gouverneur de la région, Manoj Sinha – représentant de New Delhi dans la zone – a condamné «l'attaque terroriste lâche contre des touristes».
Il a assuré:
L'attaque a eu lieu à Pahalgam, une destination touristique populaire à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar. L'Inde compte environ 500 000 soldats déployés en permanence dans le territoire, bien que les combats aient diminué depuis que le gouvernement de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée du Cachemire en 2019.
Depuis cette date, les autorités indiennes ont fortement promu cette région montagneuse comme destination touristique, tant pour le ski durant les mois d'hiver que pour échapper à la chaleur étouffante de l'été dans le reste de l'Inde. Environ 3,5 millions de touristes ont visité le Cachemire en 2024, dont une majorité de touristes indiens, selon les chiffres officiels.
En 2023, l'Inde a accueilli une réunion du G20 sur le tourisme à Srinagar placée sous haute sécurité pour montrer que le calme était de retour, après la répression massive qui avait suivi l'annulation de l'autonomie limitée de la région par New Delhi en 2019.
De nombreux complexes touristiques sont en cours de développement, y compris certains situés près de la frontière fortement militarisée qui divise le Cachemire entre l'Inde et le Pakistan.
Des rebelles de la région à majorité musulmane mènent une insurrection depuis 1989. Ils réclament l'indépendance ou une fusion avec le Pakistan, qui contrôle une partie plus petite de la région du Cachemire et, comme l'Inde, revendique la région dans son intégralité.
L'Inde accuse régulièrement le Pakistan de soutenir les combattants. Islamabad nie cette accusation, affirmant seulement son soutien à l'autodétermination du Cachemire. (ats/svp)