Le militant écologiste Paul Watson, détenu au Groenland et sous le coup d'une demande d'extradition du Japon pour des faits remontant à 14 ans, a demandé «l'asile politique» à la France dans une lettre à Emmanuel Macron, a annoncé mercredi Sea Shepherd France:
Fondateur de Sea Shepherd et de la fondation en faveur des océans qui porte son nom, Paul Watson a été arrêté alors qu'il était en route avec son navire, le John Paul DeJoria, pour intercepter un nouveau navire-usine baleinier nippon.
Le Japon, qui réclame son extradition, a relancé une demande émise en 2012 via une notice rouge d'Interpol. Il l'accuse d'être co-responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon deux ans plus tôt dans le cadre d'une campagne menée par Sea Shepherd.
Lors de la conférence de presse, l'avocat français François Zimeray, a estimé que les accusations portées contre son client n'étaient «que des prétextes» car il a «dénoncé le caractère illégal» de la pêche à la baleine japonaise et «fait perdre» aux Japonais «la face aux yeux du monde».
Le militant «n'aura jamais de procès équitable» s'il est extradé, a accusé l'avocat, partageant sa conviction que «s'il est incarcéré au Japon, il n'en sortira pas vivant». (ats/afp)