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Etats-Unis: le plan d'infrastructure de Biden adopté, mais réduit

Les Etats-Unis ont adopté une version «light» du plan de Biden. Ce qui change

President Joe Biden speaks before signing the $1.2 trillion bipartisan infrastructure bill into law during a ceremony on the South Lawn of the White House in Washington, Monday, Nov. 15, 2021. (AP Pho ...
Image: sda
Qualifié d'«historique» de toutes parts, le plan sur les infrastructures ratifié lundi par Joe Biden n'est que l'ombre du projet initial. Voici ce qui a été supprimé ou réduit.
16.11.2021, 10:4516.11.2021, 11:20
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Lundi soir, entouré par des centaines d'invités, Joe Biden a ratifié son gigantesque plan sur les infrastructures lors d'une cérémonie à la Maison-Blanche. La loi, votée il y a une dizaine de jours par la Chambre des représentants, consacre 1200 milliards de dollars à la rénovation ou construction de ponts, routes, bornes pour voitures électriques, canalisations d’eau, etc.

Plusieurs économistes s'accordent à dire que ce plan constitue l'étape la plus importante depuis une génération en matière de modernisation des infrastructures critiques.

Cela a été possible grâce aux voix de l'opposition républicaine, ce qui constitue une victoire pour Joe Biden. Mais pour y parvenir, le président a dû faire des concessions. Le plan ratifié lundi prévoit de dépenser 550 milliards de dollars en infrastructures, contre 2200 milliards initialement prévus. Et forcément, plusieurs volets du projet original ont dû être mis de côté. Le New York Times a fait les calculs.

La proposition initiale de Biden comportait six grands domaines:

  1. Les transports
  2. Les services publics
  3. La pollution
  4. L'innovation
  5. Les soins à domicile
  6. Les bâtiments

Presque tous ces domaines ont été réduits ou éliminés dans le plan final. Tour d'horizon.

Ce qui a été supprimé

Ces trois domaines majeurs n'ont pas du tout été inclus dans le plan final: les bâtiments (387 milliards de dollars prévus), l'innovation (566 milliards) et les soins à domicile (400 milliards).

  • La mesure des soins à domicile visait à augmenter les salaires des travailleurs qui fournissent des soins de santé aux personnes âgées et aux personnes handicapées.
  • Avec les bâtiments, il s'agissait notamment de financer le logement public.
  • L'innovation prévoyait, entre autres, d'investir dans l'industrie manufacturière et de financer la recherche sur le changement climatique et l'énergie.

Ce qui a été réduit

Deux domaines ont été maintenus dans la version finale, mais le montant a été réduit. Il s'agit du financement des transports, qui a diminué de 263 milliards de dollars par rapport à la proposition initiale (de 505 à 242), et du financement des services publics. Ce dernier a diminué de 108 milliards de dollars (de 293 à 185).

Ce qui n'a pas changé ou a augmenté

Le seul domaine dont le financement sort renforcé est la dépollution et l'infrastructure hydraulique.

L'argent accordé aux aéroports est resté essentiellement inchangé, tout comme celui de la résilience climatique, qui consiste à moderniser les infrastructures du pays pour mieux résister aux effets du changement climatique.

L'environnement, grand perdant du plan?

Parmi les financements réduits ou mis de côté, beaucoup portaient sur des mesures en faveur de l'écologie. Les 363 milliards de dollars alloués aux crédits d'impôt pour les énergies propres n'ont pas été retenus, tandis que l'argent prévu pour l'adoption des véhicules électriques a diminué de 90%. La recherche sur le changement climatique ne sera non plus financée par le plan. (asi)

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