Lundi soir, entouré par des centaines d'invités, Joe Biden a ratifié son gigantesque plan sur les infrastructures lors d'une cérémonie à la Maison-Blanche. La loi, votée il y a une dizaine de jours par la Chambre des représentants, consacre 1200 milliards de dollars à la rénovation ou construction de ponts, routes, bornes pour voitures électriques, canalisations d’eau, etc.
Plusieurs économistes s'accordent à dire que ce plan constitue l'étape la plus importante depuis une génération en matière de modernisation des infrastructures critiques.
Cela a été possible grâce aux voix de l'opposition républicaine, ce qui constitue une victoire pour Joe Biden. Mais pour y parvenir, le président a dû faire des concessions. Le plan ratifié lundi prévoit de dépenser 550 milliards de dollars en infrastructures, contre 2200 milliards initialement prévus. Et forcément, plusieurs volets du projet original ont dû être mis de côté. Le New York Times a fait les calculs.
Presque tous ces domaines ont été réduits ou éliminés dans le plan final. Tour d'horizon.
Ces trois domaines majeurs n'ont pas du tout été inclus dans le plan final: les bâtiments (387 milliards de dollars prévus), l'innovation (566 milliards) et les soins à domicile (400 milliards).
Deux domaines ont été maintenus dans la version finale, mais le montant a été réduit. Il s'agit du financement des transports, qui a diminué de 263 milliards de dollars par rapport à la proposition initiale (de 505 à 242), et du financement des services publics. Ce dernier a diminué de 108 milliards de dollars (de 293 à 185).
Le seul domaine dont le financement sort renforcé est la dépollution et l'infrastructure hydraulique.
L'argent accordé aux aéroports est resté essentiellement inchangé, tout comme celui de la résilience climatique, qui consiste à moderniser les infrastructures du pays pour mieux résister aux effets du changement climatique.
Parmi les financements réduits ou mis de côté, beaucoup portaient sur des mesures en faveur de l'écologie. Les 363 milliards de dollars alloués aux crédits d'impôt pour les énergies propres n'ont pas été retenus, tandis que l'argent prévu pour l'adoption des véhicules électriques a diminué de 90%. La recherche sur le changement climatique ne sera non plus financée par le plan. (asi)