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Etats-Unis: l'inflation fait chavirer les ambitions de Joe Biden

L'inflation fait chavirer les ambitions de Joe Biden

epa09574882 US President Joe Biden touts his recently-passed bipartisan infrastructure bill at the Port of Baltimore in Baltimore, Maryland, USA, 10 November 2021. Lawmakers will continue debate on hi ...
Joe Biden s'exprimant mercredi sur le port de Baltimore, aux Etats-Unis.Image: sda
Le plan à 1750 milliards du président américain pour reconstruire les infrastructures américaines est sérieusement menacé par une augmentation record des prix à la consommation.
11.11.2021, 04:5611.11.2021, 12:19
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Joe Biden se retrouve pris au piège d'une forte poussée de l'inflation aux Etats-Unis. Elle met à mal son argumentaire de président proche des préoccupations de la classe moyenne et assombrit ses grands projets d'investissements, qu'ils soient déjà votés ou encore en négociation.

Sur le port de Baltimore (nord-ouest), le président démocrate avait prévu, mercredi, de vanter ses 1200 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures, tout juste adoptés par le Congrès, et de défendre les 1750 milliards de dollars qu'il veut dépenser en plus dans la santé, la politique familiale et la transition énergétique.

Une augmentation record, du jamais-vu depuis 30 ans

Mais lorsqu'il a pris la parole, sur fond de grues et de containers, Joe Biden n'a pas eu le choix, il lui fallait évoquer d'abord la première préoccupation des Américains aujourd'hui: l'inflation. Les prix à la consommation «restent trop élevés», a-t-il reconnu. En octobre, ils ont augmenté de 6,2% comparé à octobre 2020, selon des statistiques officielles, du jamais-vu depuis... 30 ans.

«Beaucoup de gens restent perturbés pour ce qui concerne l'économie et nous savons tous pourquoi. Nous essayons de voir comment nous pouvons nous y attaquer frontalement».

Freiner la hausse des prix

Disparue, la référence à un phénomène d'inflation «transitoire» qui faisait partie jusqu'ici des éléments de langage de la Maison-Blanche. Désormais, freiner la hausse des prix, et notamment la flambée des prix à la pompe, est une «priorité absolue», avait déjà déclaré le président mercredi matin.

  • Les fermetures ponctuelles d'usines liées au Covid;
  • Ainsi que la congestion des ports provoquée par une pénurie de camionneurs;
  • Et une forte demande de produits importés a considérablement augmenté les coûts d'expédition des aliments, des meubles, des voitures, de l'énergie et d'une myriade d'autres produits.

Ces coûts, répercutés en partie sur les consommateurs, suscitent inquiétude et mécontentement, contribuant à dégrader la cote de confiance de Joe Biden, tombée à 43%, selon le site FiveThirtyEight, qui fait la synthèse de divers sondages.

Le président se veut avant tout rassurant

Mais le président démocrate a assuré que ses gigantesques dépenses dans les ponts, les routes, les réseaux internet ou les canalisations d'eau potable n'alimenteraient pas la hausse des prix. Pas plus d'ailleurs que les énormes dépenses sociales qu'il prévoit et qui vont, au contraire, «soulager les tensions inflationnistes», a-t-il assuré.

Joe Biden n'a pas pu savourer longtemps le vote, au forceps, de son plan d'infrastructures vendredi par la Chambre des représentants. Et il avait sans doute espéré un contexte plus favorable pour la cérémonie de promulgation de cette loi, prévue lundi en grande pompe à la Maison-Blanche.

Des négociations difficiles en vue

Le président démocrate doit désormais arracher un autre vote du Congrès, cette fois pour ses 1750 milliards de dollars de dépenses sociales et environnementales. Les négociations s'annonçaient déjà difficiles, et la poussée inflationniste complique encore la donne.

Les républicains de la commission du commerce et de l'énergie de la Chambre des représentants ont eux estimé que les Etats-Unis faisaient face à une crise de «Bidenflation». «Dépenser des milliards de dollars supplémentaires en impôts et en dépenses ne fera qu'aggraver la crise à laquelle les Américains sont confrontés», ont-ils tweeté. (ats/jch)

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