A chaque évènement historique ses invités non désirés. Si les funérailles d'Elizabeth II s'annoncent comme l'un des évènements diplomatiques les plus importants du siècle, réunissant plus de 500 dignitaires venus du monde entier, trois dirigeants ont quand même carrément été rayés de la liste, selon des sources de Whitehall.
En tête de file des moutons noirs: Vladimir Poutine évidemment, dont la présence aurait quand même fait un peu mauvais genre après l'invasion brutale de l'Ukraine. Toutefois, le président russe pourra toujours se consoler en organisant une contre-soirée avec la Biélorusse et le Myanmar, lesquels ne sont pas non plus les bienvenus à la cérémonie. Quant à l'Iran, elle ne sera «représentée que par des ambassadeurs».
De toute façon, Poutine n'avait pas attendu l'invitation pour la décliner. Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que son patron ne comptait pas se rendre à Londres, même si le peuple russe «respecte» la reine. Peskov n'a pas fourni d'explications supplémentaires, on peut supposer que mener de front une guerre sanguinaire est déjà une occupation suffisante dans le calendrier du maître du Kremlin.
Ce n'était pas faute pour Vladimir Poutine de respecter Elizabeth, qu'il a rencontrée à plusieurs reprises au début des années 2000. Dans un communiqué publié jeudi, relayé par Politico, le président n'a pas manqué de présenter ses condoléances à la famille royale et de souhaiter au roi Charles III «courage et résilience».
Qui plus est, il lui a rendu un hommage plutôt élogieux: «Pendant de nombreuses décennies, Elizabeth II a légitimement apprécié l'amour et le respect de ses sujets ainsi que l'autorité sur la scène mondiale». (mbr)