L'appareil judiciaire américain s'est mis en branle jeudi. Sa cible? Instagram, le célèbre réseau de partage de photo. La raison de son courroux? Le fait que l'application fasse tout pour que les jeunes s'y accrochent.
Cette attaque survient après que des documents internes à Meta (ex-Facebook, qui a changé de nom le mois dernier) ont été divulgués. Ils révélaient le fait que le groupe était au courant des effets néfastes d'Instagram sur les jeunes. Et pire, le géant de la tech est complètement conscient de la toxicité du réseau pour les jeunes.
Les procureurs généraux de près de huit Etats américains. A noter qu'il s'agit d'une coalition bipartite, rapporte le New York Post. En effet, aux Etats-Unis, les procureurs ont une couleur politique. Là – et c'est à relever vu le contexte politique tendu dans le pays – qu'ils soient républicains ou démocrates, ils se sont mis d'accord pour s'en prendre au géant des réseaux sociaux.
Les procureurs généraux ont déclaré qu'ils enquêtaient pour savoir si Meta (propriétaire d'Instagram) avait enfreint les lois sur la protection des consommateurs et mis le public en danger, relate le Wall Street Journal:
En annonçant l'enquête, les procureurs généraux ont déclaré qu'ils avaient l'intention d'examiner non seulement les préjudices potentiels pour les jeunes utilisateurs, mais aussi les manières dont Instagram emploie des fonctionnalités afin de manipuler les utilisateurs ou augmenter le temps qu'ils passent sur le réseau social. Voici un autre élément qui met en colère la justice:
Maura Healey, procureure générale du Massachusetts a cité diverses enquêtes qui ont révélé que certains adolescents associaient l'utilisation de l'application à des problèmes de santé mentale et même à des pensées d'automutilation.
Pour l'instant l'entreprise n'a pas encore réagi. (jah)