La mode, parmi les secteurs les plus polluants du monde, ne semble pas vouloir mettre fin à ses habitudes toujours aussi délétères pour l'environnement. Le 8 novembre, un rapport de l'AFP a fait état de «quelque 59 000 tonnes de vêtements non-portés» s'accumulant au port d'Iquique, zone franche d'Alto Hospicio au nord du Chili. Soit l'équivalent de 166 trains ICN.
Une grande partie du désert est ainsi actuellement recouvert de textiles mis au rebut, alors que le lieu souffre déjà de grande sécheresse dû à la pollution.👇
A mountain of discarded clothing including Christmas sweaters and ski boots cuts a strange sight in Chile's Atacama, the driest desert in the world, which is increasingly suffering from pollution created by fast fashion https://t.co/3BZ4SPUD0i pic.twitter.com/5PpOy2Onix
— AFP News Agency (@AFP) November 8, 2021
Dans ce gigantesque dépotoir, Alex Carreno, ancien employé de la section d'importation du port d'Iquique interviewé par l'AFP, a déclaré que la montagne d'habits arrivait «du monde entier». Plus particulièrement ceux venant des magasins de la fast-fashion situés aux Etats-Unis, en Europe et en Asie.
Comme le démontre le rapport, bien qu'abordable, la fast-fashion est extrêmement nocive pour l'environnement. D'après les analyses de l'Organisation des nations unies (ONU) de 2018, l'industrie de la mode représente, en effet, 8 à 10% des émissions de carbone mondiales. En comparaison, c'est plus que ce qu'engendrent les industries de l'aviation et du transport maritime réunies, comme le signale l'Insider.
En 2019, un autre rapport de l'ONU soulignait le fait que l'industrie du textile était responsable de 20% du total des déchets d'eau au niveau mondial. On apprenait, par exemple, que la fabrication d'une seule paire de jeans nécessitait 7500 litres. Qu'ils soient alors synthétiques ou traités avec des produits chimiques, les vêtements peuvent mettre jusqu'à 200 ans pour se biodégrader.