Ces enquêtes «ne permettent pas d'exercer une action pénale contre sa majesté Juan Carlos de Bourbon (...) notamment en raison de l'insuffisance d'indices incriminants, de la prescription des délits et en raison de l'inviolabilité» dont il bénéficiait en tant que chef d'Etat jusqu'en 2014, date de son abdication, a indiqué le parquet espagnol dans un communiqué.
Ce classement sans suite, qui intervient après une décision similaire en décembre de la justice suisse, pourrait permettre un retour en Espagne de l'ancien souverain. L'avocat de ce dernier a indiqué dans un communiqué qu'il informerait à ce titre prochainement «les décisions» que pourrait prendre son client.
Figure centrale de la transition démocratique après la mort du dictateur Franco en 1975, Juan Carlos, qui a abdiqué en 2014 sur fond de scandales, était visé par trois enquêtes judiciaires en Espagne.
Objet de révélations de presse de plus en plus compromettantes sur son train de vie et sa fortune opaque, Juan Carlos avait quitté l'Espagne le 3 août 2020 pour entamer un exil doré aux Emirats Arabes Unis.
Il avait alors expliqué vouloir «faciliter» son fils Felipe VI, «l'exercice» de ses fonctions devant «les conséquences publiques de certains événements passés de (sa) vie privée».
Mais sa destination avait encore plus attisé les critiques, alors que ses liens avec les monarchies du Golfe sont au centre des soupçons sur sa fortune opaque. (ats)