Six mois en orbite plus tard, l'astronaute français Thomas Pesquet et ses trois coéquipiers de la Station spatiale internationale entament lundi leur retour vers la Terre. Un voyage périlleux à bord d'un vaisseau censé amerrir au large de la Floride.
L'astronaute de 43 ans a passé quelque 200 jours en orbite pour sa deuxième mission dans l'espace. «Ça ressemble quand même un peu à un rêve éveillé», a-t-il confié sur Twitter.
Sentiment doux-amer à l’idée de quitter l’ISS. Quand on y pense, c’est vraiment un lieu magique, presque impossible à atteindre et qui vous donne des super-pouvoirs comme voler, ou faire le tour du monde en 1h30… Ça ressemble quand même un peu à un rêve éveillé... #MissionAlpha pic.twitter.com/5slsjeJ3DH
— Thomas Pesquet (@Thom_astro) November 8, 2021
Thomas Pesquet rentre avec les autres membres de la mission Crew-2:
A bord de la capsule Dragon de la firme spatiale SpaceX, on trouvera aussi 240 kg de matériel et d'expériences scientifiques.
Le voyage vers la Terre se fait en plusieurs étapes: La capsule Dragon s'est détachée de la Station spatiale internationale à 20h05. Elle doit d'abord faire le tour de la Station spatiale durant environ une heure et demie afin de la photographier de l'extérieur.
Puis le vaisseau entamera son voyage retour à proprement parler. Après une descente vertigineuse, freiné par son entrée dans l'atmosphère puis par d'immenses parachutes, il amerrira au large de la Floride, à 04h33 mardi.
L'amerrissage, qui promet d'intenses secousses, est une première pour l'astronaute français. Lors de sa précédente mission en 2016-2017, il avait atterri dans les steppes kazakhes avec un Soyouz russe.
Une fois que la capsule aura «tapé» la surface de la mer («splashdown» en anglais), elle flottera, et l'équipage sera récupéré au plus vite par des navires positionnés à proximité.
Un hélicoptère ramènera les Crew-2 sur la terre ferme, d'où ils prendront un avion pour le centre spatial de la Nasa à Houston, au Texas. Thomas Pesquet y subira de rapides tests médicaux avant de s'envoler pour Cologne, en Allemagne, où se trouve le Centre européen des astronautes.