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Olympus Mons, le plus grand volcan de Mars, serait une île

On sait où chercher des traces de vie sur Mars

Des chercheurs français pensent que le plus grand volcan de notre système solaire était autrefois entouré de masses d'eau. Cette découverte pourrait avoir des conséquences pour la recherche de traces de vie extraterrestre.
14.12.2023, 18:5014.12.2023, 19:26
Dorothea Meadows / t-online
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Du haut de ses 21,9 kilomètres, Olympus Mons, sur la planète Mars, est le plus grand volcan de notre système solaire. Il est vraiment immense: sa base a un diamètre d'environ 600 kilomètres (d'est en ouest la Suisse fait 348 kilomètres). Des scientifiques de l'Université Paris-Saclay ont analysé les pentes d'Olympus Mons ainsi que le plateau volcanique martien Tharsis et sont convaincus que le volcan était autrefois une île dans un immense océan.

Le groupe de chercheurs dirigé par Anthony Hildenbrand a constaté que le volcan géant présentait des similitudes morphologiques avec des îles volcaniques actives sur Terre (par exemple Hawaï). Ce qui intéresse particulièrement les scientifiques, ce sont les falaises qui bordent la base du volcan. Elles s'élèvent jusqu'à six kilomètres de hauteur et se transforment en un paysage d'éboulis.

Certains chercheurs voient dans ces falaises des bords de rupture, conséquences du poids énorme de la montagne de feu, alors que d'autres les interprètent comme des conséquences de l'érosion. Hildenbrand et ses collègues pensent cependant qu'Olympus Mons déversait autrefois sa lave dans un océan.

Il s'élève bien au-dessus de la surface de Mars: le volcan Olympus Mons
Il s'élève bien au-dessus de la surface de Mars : le volcan Olympus Mons

La lave se serait déversée dans un océan primitif

«Nous pensons que le bord supérieur de la falaise de six kilomètres de haut a été formé par de la lave qui s'est écoulée dans de l'eau liquide», écrivent-ils dans la revue spécialisée Earth and Planetary Science Letters. L'interaction de la lave incandescente avec l'eau de mer froide produit des falaises de lave similaires, mais beaucoup plus petites, sur des îles volcaniques terrestres comme Hawaï, les Galápagos ou la Réunion, expliquent-ils.

Sur ces îles, quand la roche liquide arrive dans l'eau, elle se refroidit brusquement et se solidifie. Dans la revue spécialisée, les scientifiques parlent de «forts contrastes de viscosité». La lave serait donc devenue beaucoup plus rapidement visqueuse et dure à ces endroits. Par la suite, les hautes falaises se seraient accumulées sur l'ancien rivage.

Au pied d'Olympus Mons se dresse une falaise.
Au pied d'Olympus Mons se dresse une falaise.

Critique d'un employé allemand de la Nasa

Mais l'étude des chercheurs parisiens fait aussi l'objet de critiques. Gerald Eichstädt, qui travaille pour la Nasa en tant que «Citizen Scientist», conteste l'argumentation lacunaire ainsi que le choix des images utilisées dans le projet de recherche.

«S'il y a eu un contact direct entre la lave et de l'eau, ne devrait-il pas être possible, comme autour d'Hawaï, de mettre en évidence des traces de lave en coussin? Je me demande pourquoi le groupe de recherche n'argumente qu'avec l'arête de rupture quelque peu ambiguë et non avec des indices de lave en coussin dans les images satellites à assez haute résolution et abondamment disponibles.»
Gerald Eichstädt

On peut maintenant y chercher des traces de vie

Olympus Mons s'est formé il y a environ trois milliards d'années, à une époque où, selon les résultats de ce travail, il y aurait encore eu de l'eau sur Mars – et peut-être aussi de la vie. Les chercheurs parisiens pensent que la falaise volcanique est une bonne cible pour une mission sur Mars.

«Les lignes côtières que nous postulons pourraient être datées par des méthodes radiométriques. De plus, elles pourraient être un indicateur clair du niveau historique de la mer, où l'on pourrait rechercher spécifiquement des traces de vie primitive.»
Chercheurs de l'Université Paris-Saclay

Traduit et adapté de l'allemand par Léa Krejci

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source: www.privateislandsonline.com
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Un atlas de Mars
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