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Wikileaks: Un informaticien de la CIA coupable d'espionnage

Wikileaks: Un informaticien de la CIA reconnu coupable d'espionnage

L'Université de Neuchâtel à nouveau victime d'une cyberattaque
Mais pour les procureurs, le pirate informatique a voulu se venger de la CIAImage: sda
WikiLeaks avait commencé à publier les 8761 documents en mars 2017, fournissant aux pirates professionnels et amateurs du monde entier les mêmes outils que les espions américains.
14.07.2022, 03:3714.07.2022, 08:42
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Un ancien informaticien de la CIA a été condamné mercredi à New York. Il avait transmis, en 2017, au site Wikileaks des outils de cyberespionnage appartenant à l'agence américaine de renseignement. Les autorités avaient dénoncé cette fuite massive.

«Le trentenaire a été condamné pour l'un des actes d'espionnage les plus éhontés et les plus dommageables de l'histoire américaine»
Le procureur fédéral de New York Damian Williams

En 2016, alors qu'il travaillait pour une unité d'élite spécialisée dans le cyberespionnage, il avait commencé à rassembler la collection «Vault 7», des outils de piratage, des logiciels malveillants, des virus, des chevaux de Troie:

«La source souhaite lancer un débat public sur la sécurité, la création, l'utilisation, la prolifération et le contrôle démocratique des cyberarmes»
WikiLeaks

Mais pour les procureurs, le coupable a voulu se venger de la CIA, dont il reprochait à la direction de ne pas avoir pris son parti dans des conflits avec des collègues:

«Après avoir développé du ressentiment envers la CIA, il a commencé à mettre de côté secrètement ces outils et les a transmis à Wikileaks. Il savait que les dommages collatéraux de sa vengeance posaient une menace considérable pour la sécurité du pays.»
Damian Williams

Condamné en 2020

Rapidement soupçonné, le jeune homme avait été secrètement inculpé en 2017 après la découverte d'une importante collection de vidéos pédopornographiques dans ses ordinateurs. Les charges avaient ensuite été requalifiées en vol et transmission d'informations classifiées en vertu d'une loi contre l'espionnage.

En 2020, un jury l'avait condamné pour parjure, mais n'avait pas réussi à se mettre d'accord sur les autres chefs d'accusation, et le procès avait été déclaré nul et non avenu.

A l'issue de son second procès et de quatre jours de délibérations, le jury l'a reconnu coupable mercredi des huit chefs d'accusations pesant contre lui pour espionnage et d'un pour avoir menti au FBI. Sa peine sera fixée ultérieurement. (ats/jch)

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