L'ancien chanteur de 54 ans, mondialement connu pour son tube I believe I can fly, est jugé depuis le 18 août à Brooklyn pour extorsion, exploitation sexuelle de mineure, enlèvement, corruption et travail forcé, sur une période allant de 1994 à 2018. Lundi, il a été reconnu coupable d’une série de crimes sexuels.
R. Kelly est accusé d'avoir dirigé un «système» qui lui aurait permis d’exploiter sexuellement des jeunes femmes, dont des mineures. Le jury new-yorkais l'a reconnu coupable des neuf charges qui pesaient contre lui, notamment d’exploitation et de trafic sexuel, ainsi que de racket.
Comme c'est très souvent le cas dans la procédure pénale aux Etats-Unis, la condamnation à une peine de prison sera rendue bien plus tard, en l'occurrence le 4 mai 2022. Il risque de dix ans à la prison à vie.
L'ancien chanteur a choisi durant le procès de garder le silence, mais ses avocats ont fait venir cinq témoins, qui ont affirmé n'avoir jamais vu la manifestation des crimes dont il est accusé. L'accusation a convoqué 45 témoins à charge, dont des femmes victimes, certaines mineures à l'époque affirmant qu'elles avaient été violées, frappées, droguées, enfermées et parfois empêchées de s'alimenter ou d'aller aux toilettes.
L'ex-étoile afro-américaine du R&B, portant veste et cravate, n'a pas manifesté d'émotion particulière à l'énoncé de sa culpabilité. Masqué, il s'est contenté de baisser la tête et de fermer les yeux. (asi/ats)