Hillary Clinton et plusieurs artistes et militantes iraniennes ont interpellé l'ONU lundi sur la répression des femmes en Iran.
Entourée d'artistes iraniennes vivant aux Etats-Unis, comme Sheida Soleimani, Aphrodite Désirée Navab, Shirin Neshat et Mahvash Mostala, l'ex-cheffe de la diplomatie américaine (2009-2013) a pris part à New York à une cérémonie de dévoilement d'installations d'art intitulée «Eyes on Iran», en face du siège des Nations unies.
D'après l'ancienne première dame, «le meurtre de Mahsa Amini aux mains de la police a déclenché une révolution à travers laquelle le peuple iranien, conduit par des femmes et des filles, a dit:
L'Iran est secoué par des manifestations depuis la mort en détention le 16 septembre de Mahsa Amini, arrêtée trois jours plus tôt par la police des moeurs pour avoir, selon celle-ci, enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique prévoyant le port du voile.
L'épouse de Bill Clinton a relayé une pétition internationale lancée il y a un mois et soutenue aussi par la vice-présidente Kamala Harris pour que «les Etats membres des Nations unies répondent au courage des citoyens iraniens et écartent l'Iran de la commission de l'ONU sur les femmes».
Les pays membres de la commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW) sont élus par le conseil économique et social de l'ONU. Le mandat de l'Iran s'achève en 2026, celui des Etats-Unis l'an prochain.
Au moins 416 personnes ont été tuées, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), et 15 000 ont été arrêtées, selon le rapporteur spécial de l'ONU sur l'Iran. (ats/jch)