Le président américain Joe Biden, à gauche, en pleine visioconférence avec Boris Johnson le premier ministre du Royaume-Uni, à droite.Image: sda
Joe Biden répète depuis son élection qu'il entend se confronter à la Chine, comme son prédécesseur Donald Trump, sans s'enfermer dans un face-à-face.
16.09.2021, 02:4616.09.2021, 17:04
Les Etats-Unis, qui cherchent à renforcer tous azimuts leurs alliances face à la Chine, ont annoncé mercredi avec l'Australie et le Royaume-Uni un partenariat de sécurité dans la zone indo-pacifique. Cela pourrait malmener les ambitions économiques françaises dans la région.
«La première grande initiative de ce nouveau pacte appelé "Aukus" sera de livrer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à l'Australie»
Le premier ministre australien Scott Morrison et le premier ministre britannique Boris Johnson
La nouvelle alliance vise d'abord à faire face à Pékin
La Chine n'a été mentionnée mercredi ni dans les déclarations orales, ni dans le communiqué qui évoque la «paix et la stabilité dans la région indo-pacifique»:
- Mais il ne fait aucun doute que la nouvelle alliance vise d'abord à faire face aux ambitions régionales de Pékin.
- Joe Biden répète depuis son élection qu'il entend se confronter à la Chine, comme son prédécesseur Donald Trump, mais de manière très différente, sans s'enfermer dans un face-à-face.
- Mercredi, il a ainsi dit vouloir «investir dans notre plus grande source de force, nos alliances» et vouloir «les mettre à jour pour mieux faire face aux menaces d'aujourd'hui et de demain.»
Le président américain réunit d'ailleurs le 24 septembre à Washington les premiers ministres australien, indien et japonais pour relancer un format diplomatique, le «Quad», qui végétait depuis plusieurs années.
La France voit lui passer sous le nez une commande mirobolante
A la suite de cette annonce spectaculaire, qui voit les Etats-Unis partager une technologie particulièrement sensible, l'Australie devrait annuler, selon la presse australienne, une gigantesque commande de sous-marins conventionnels à la France, pesant des dizaines de milliards d'euros, et que le président Emmanuel Macron s'est engagé à défendre.
Et il n'est pas sûr que Paris se console avec les propos conciliants de Joe Biden, qui a assuré mercredi que les Etats-Unis voulaient «travailler étroitement avec la France» dans cette zone très stratégique. Paris «est un partenaire clé» des Etats-Unis, a-t-il encore dit.
L'annonce de mercredi – malgré les précautions de langage de Joe Biden – risque bel et bien de jeter un coup de froid sur une autre alliance, avec la France, si l'Australie dénonce effectivement ce qui est parfois qualifié de «contrat du siècle» pour l'industrie de défense française.
c'est quoi ce contrat Franco-Australien?
Un accord-cadre conclu en 2016 par l'Australie, mais qui bat de l'aile, prévoit la construction de 12 sous-marins à propulsion conventionnelle, conçus à partir des sous-marins nucléaires d'attaque français Barracuda.
Le coût global du programme dont le français Naval Group a la charge s'élève à 50 milliards de dollars australiens (33,7 milliards de francs). Le groupe spécialisé dans la construction navale de défense a fait part de «sa grande déception.» (ats/jch)
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