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Selma: Joe Biden rappelle l'histoire esclavagiste américaine

Le président Joe Biden se prépare à traverser le pont Edmund Pettus à Selma, en Alabama.
Le président Joe Biden se prépare à traverser le pont Edmund Pettus à Selma, en Alabama.Image: sda

Biden rappelle «le bien comme le mal» de l'histoire des Etats-Unis

Le passé de l'Amérique est actuellement au coeur d'un débat sur l'enseignement, dès l'école secondaire, de l'histoire esclavagiste et ségrégationniste.
06.03.2023, 04:5506.03.2023, 07:42

Joe Biden a insisté dimanche sur l'importance de connaître l'histoire américaine dans son intégralité, «le bien comme le mal», en commémorant la répression brutale il y a 58 ans d'une marche pour les droits civiques.

«L'histoire importe», a lancé le président démocrate lors d'un discours devant le pont Edmund Pettus à Selma, dans l'Etat d'Alabama (sud), où des centaines de militants pacifistes ont été violemment réprimés par la police le 7 mars 1965.

Joe Biden, sur le pont de Selma:

Ce «dimanche sanglant» avait traumatisé les Etats-Unis et avait abouti quelques mois plus tard au Voting Rights Act, une loi fédérale garantissant l'accès au droit de vote pour tous:

«Ces manifestants ont forcé l'Amérique à faire face à la vérité et à agir. On ne peut pas choisir d'apprendre que ce que l'on veut savoir. On doit tout savoir, le bien comme le mal»
Joe Biden

Avant de se rendre à Selma:

Cours interdits

Plusieurs Etats conservateurs ont adopté depuis 2020 des lois pour interdire d'enseigner la «théorie critique de la race», un concept universitaire devenu une formule attrape-tout pour les programmes de sensibilisation au racisme. Le gouverneur de Floride Ron de Santis, qui nourrit des ambitions présidentielles, a défendu récemment l'interdiction d'un cours au lycée sur l'histoire afro-américaine, accusé d'«endoctriner» les jeunes.

Dans son discours, Joe Biden a également appelé à rester «vigilant» sur le droit de vote menacé selon lui par la Cour suprême, qui a en partie détricoté le Voting Rights Act, ainsi que par des «dizaines de lois» restrictives adoptées dans les Etats conservateurs.

Le président de 80 ans, dont la carrière politique a reposé en grande partie sur le soutien des électeurs afro-américains, a exhorté le Congrès à adopter une grande réforme électorale, bloquée par les élus républicains. Sans grande chance d'être entendu. (ats/jch)

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