George Santos a été inculpé de 13 fraudes financières
George Santos, inculpé par un grand jury de 13 fraudes financières, a comparu devant un tribunal fédéral de Central Islip, à l'est de la mégapole américaine, et a été remis en liberté contre une caution de 500 000 dollars, a indiqué une porte-parole du parquet fédéral du district est de New York. Il a été convoqué pour une prochaine audition le 30 juin.
L'élu de 34 ans a assuré que le dossier comportait des «erreurs».
George Santos a été inculpé de fraude électronique, blanchiment d'argent, détournement de fonds publics et fausses déclarations à la Chambre des représentants, a énuméré un communiqué du parquet. Le maximum encouru pour de tels chefs d'accusation s'élève à 20 ans de prison.
L'acte d'inculpation lui reproche aussi d'avoir escroqué des donateurs pour sa campagne électorale en transférant 50 000 dollars de contributions sur son compte bancaire personnel, des sommes dont il se serait servi pour rembourser des dettes et se payer des vêtements de luxe.
Rêve américain
Il est également accusé d'avoir fait de fausses déclarations financières à la Chambre des représentants au sujet de ses biens et de ses revenus. Il lui est aussi imputé d'avoir perçu pour 24 000 dollars d'allocations chômage auxquelles il n'avait pas droit avant son élection au Congrès.
Après son élection en novembre et à la suite de révélations du New York Times, George Santos avait admis avoir grossièrement menti sur des pans entiers de sa vie pour embellir son CV, mais il est depuis resté sourd aux appels à la démission.
Né de parents originaires du Brésil, celui qui se présentait comme un symbole du «rêve américain» était accusé d'avoir menti ou d'avoir exagéré la réalité en se présentant comme «un Américain fier d'être juif», ou encore comme le petit-fils de survivants de la Shoah ayant fui la barbarie nazie.
Il faisait déjà l'objet de multiples enquêtes, du Congrès jusqu'au Brésil. Interrogé sur la possible inculpation de George Santos, le chef républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy avait déclaré mardi qu'il regarderait «les chefs d'accusation» avant d'envisager une quelconque expulsion du Congrès. (ats)
